Jouera, jouera pas ? Cette question sur Nabil Fekir, le staff de l'Olympique Lyonnais va se la poser jusqu'au match de Ligue des Champions contre Manchester City mardi. Un vrai dilemme qui n'étonne pas Éric Carrière.
Pas vraiment brillant lors de ses deux derniers matchs, avec une mauvaise entrée en jeu contre l'Uruguay chez les Bleus (1-0), et un derby loupé face à l'ASSE avec l'OL (1-0), le capitaine des Gones ressent une gêne aux adducteurs depuis le début du mois de novembre. Sans tranchant vendredi dernier contre l'ennemi stéphanois, Fekir a même été sorti à la mi-temps par Bruno Genesio à cause de ce petit problème physique. Une simple précaution en vue du choc européen contre City qui prouve que le champion du monde n'est pas du tout au top de sa forme. Ce qui pousse donc son entraîneur à réfléchir. Une interrogation sur la titularisation ou non de Fekir qu'Éric Carrière trouve logique.
« Fekir, c'est un joueur qui a besoin d'être au top physiquement. Il aime bien provoquer, mettre son corps en opposition et on sent qu'il n'est pas en grande confiance par rapport à son corps. Et quand tu as de petits pépins, tu joues de manière différente. Un entraîneur doit faire confiance, mais pas trop car le joueur dit toujours qu'il est bien. Il faut alors trancher tout en sachant qu'on ne gère pas Fekir comme un autre... Il y a des règles communes dans un club, mais, sans être méchant, si Rafael est un peu juste, t'en mets un autre. Nabil, tu vas te renseigner, mais, le danger, c'est que le joueur pense que ça passe. Tu n'es pas sûr, mais tu prends alors le risque. Simplement, au regard de Saint-Étienne, je ne vois pas comment il peut être physiquement présent. Et si la solution, c'était de débuter sur le banc et de rentrer dans la dernière demi-heure ? À l'aller, ils avaient gagné avec des joueurs au top de leur forme dans les courses et Fekir avait été énorme athlétiquement », a lancé, dans L'Equipe, l'ancien milieu de l'OL, qui se demande donc comment Genesio va bien pouvoir faire pour retrouver le grand Fekir avant mardi, ne serait-ce que pour tenter de revivre une nouvelle soirée de prestige contre le City de Guardiola.