Sans langue de bois, Jean-Michel Aulas a livré son ressenti sur les dernières révélations de Mediapart dans les Football Leaks.
Ces dernières saisons, et notamment depuis les transferts record de Neymar et de Mbappé, Jean-Michel Aulas n'a eu de cesse de critiquer les investissements colossaux réalisés par le Paris Saint-Germain sur le mercato. Autant dire que le président de l'Olympique Lyonnais n'a pas manqué l'occasion de remettre un petit coup de pression autour du club de la capitale française après les nouvelles accusations des Football Leaks. Selon Mediapart, les dirigeants franciliens ont négocié, au cours des dernières années, un accord avec l'UEFA pour rentrer dans les clous du fair-play financier. Une méthode qui ne plaît pas du tout à JMA.
« Dans toute situation, à un moment ou à un autre, la régulation vient mettre un terme aux excès. Là, on est dans des excès qui sont très importants. Surtout dans une compétition, la C1, qui permet d’obtenir des gains de plus en plus importants. Si les informations sorties sont des informations réelles, c’est pénalisant pour ceux qui n’en bénéficient pas car ils n’ont plus accès aux retombées de la Ligue des champions. Parfois, quand on en a parlé il y a quelque temps, certains ont souri, d’autres n’ont pas écouté ou fermé leur micro. Je n’ai pas d’information particulière, mais ça me paraît tellement inflationniste et tellement élevé comme information qu’on se doit, ne serait-ce que pour l’indépendance et la démocratie du football, d’y attacher un regard. Une Super League sans l'OL ? Depuis que j’ai été président du G14, qui regroupait les plus grands clubs européens, ce sujet est revenu comme un serpent de mer à plusieurs reprises. Il n’a jamais vu le jour. J’imagine que ceux qui ne respectent pas toujours les règles du fair-play financier de l’UEFA peuvent imaginer s’en affranchir en créant des ligues privées et en choisissant en fonction des copineries celui qui peut ou qui ne peut pas y participer. Pour être bien informé, je ne crois absolument pas à cette ligue fermée. Il s’agit simplement d’un élément de pression à un moment où ceux qui ont laissé courir ce bruit-là avaient besoin de mettre en difficulté l’UEFA », a lancé, dans Le Parisien, Aulas, qui estime donc que le PSG mérite une sanction, si les pratiques sont avérées réelles.