De manière assez improbable, le ton est subitement monté entre les supporters de l'Olympique Lyonnais et les dirigeants dimanche. Ce lundi, Juninho répond aux attaques.
A l’entame d’une série de trois matchs en 7 jours qui verra l’Olympique Lyonnais recevoir la Juventus, puis l’AS Saint-Etienne et enfin le PSG, la fièvre s’est subitement emparée de l’OL. Agacés des performances d’Anthony Lopes et ses coéquipiers en Ligue 1, et surtout du niveau de jeu pratiqué, les Bad Gones ont envoyé des messages très clairs et très vindicatifs à Jean-Michel Aulas. Le président de Lyon est « accusé » de gérer de manière trop comptable son club, et cela a provoqué une longue réaction officiel de l’OL dimanche soir. Au lendemain de ce clash à distance, Juninho est sorti de son mutisme, et le directeur sportif brésilien, très respecté des virages du Groupama Stadium.
Dans Le Progrès, Juninho veut bien comprendre que les supporters ne soient pas fous de joie par ce qu’ils voient. Mais ils demandant quand même qu’ils restent à la place qui est la leur, à savoir soutenir l’Olympique Lyonnais et faire confiance aux dirigeants et aux joueurs. Et cela même si Juni ne dédouane pas l’équipe de ses responsabilités. « On a une équipe très irrégulière, mais on n’a ni méchants ni voyous dans l’effectif. Ils ont 24, 25 ans en moyenne, n’ont pas gagné beaucoup de titres, et manquent un peu de la culture qui a existé à l’OL quand j’y ai joué (…) J’ai confiance en eux, ils sont responsables. On assume aussi que le choix de Rudi Garcia comme entraîneur n’était pas celui des supporters. Mais c’est le président, le comité de gestion, moi en tant que directeur sportif aussi, qui prenons les décisions (…) Les supporters réagissent avec passion, avec rage aussi comme sur les réseaux sociaux, car ils connaissent les salaires des joueurs, leur vie privée, leurs lieux de vacances. Ils réagissent avec leur cœur, mais pas avec la raison, car ils ne voient pas le travail de chaque jour à l’entraînement. Ils ont un peu perdu patience car le club n’a rien gagné depuis longtemps. Je ne les culpabilise pas (…) On ne peut pas tout remettre en cause maintenant, en février, et faire encore monter la pression sur l’équipe », explique le directeur sportif de l’Olympique Lyonnais, qui estime qu’il faut laisser le soin aux joueurs d’aller au bout de cette saison et qu’il sera ensuite temps de voir si des choses peuvent être changées et améliorées.