Rayan Cherki n'est pas toujours performant dans l'Euro Espoirs. Néanmoins, les Bleuets lui doivent une partie de leur bilan parfait du premier tour. Ses buts, ses dribbles ont permis de faire gagner des matchs. Un profil à la Ben Arfa en somme pour Jérôme Rothen.
Décrié en sélection comme à l'OL, Rayan Cherki continue son bonhomme de chemin dans cette saison 2022-2023. Homme clé et titulaire de l'OL version Blanc, il a aidé les Lyonnais à finir la Ligue 1 en boulet de canon avec 5 buts et 6 passes décisives. Sélectionné pour l'Euro Espoirs, il a contribué au bilan parfait des hommes de Sylvain Ripoll. 9/9, une première place et une qualification en quarts pour l'Equipe de France Espoirs. Cherki n'a pas été en reste dans cette performance collective. Remplaçant en début de tournoi, il est monté en puissance jusqu'au dernier match contre la Suisse contre laquelle il a marqué un but et provoqué un penalty.
Cherki, le talent inconstant comme Ben Arfa
Un bilan statistique correct pour Cherki, ce qui n'empêche pas les critiques sur son jeu. A l'instar des Bleuets, le jeune joueur de l'OL n'a pas été au top de sa forme sur les trois matchs de poules. Comme à Lyon, il ne semble pas suffisamment simple balle au pied. Son déchet technique a été parfois trop important, ce qui pousse certains spécialistes à parler de joueur surcoté pour le définir. Une analyse hors-sujet pour Jérôme Rothen. Le consultant de RMC ne nie pas les problèmes de Cherki dans le jeu mais il reconnaît son talent pur. Pour lui, il faut analyser Cherki comme Hatem Ben Arfa en son temps : un talent brut inconstant qui ne demande qu'à être bien encadré.
🗣💬 @RothenJerome "Cherki j'ai l'impression qu'il s'inscrit dans la continuité d'Hatem Ben Arfa." #RMClive pic.twitter.com/2KL1o9JxDN
— Rothen s'enflamme (@Rothensenflamme) June 30, 2023
« J’ai connu Hatem Ben Arfa au tout début de sa carrière. Pareil, Hatem ça a été ça pendant toute sa carrière : il était décrié mais le talent il était là. Cherki il s’inscrit dans la continuité de Ben Arfa et ça se voit. Il est capable d’enchaîner les efforts, les courses. Mais, trop souvent, il est arrêté. Il prend le ballon arrêté, il va percuter, il fait toujours les mêmes actions. Le problème c’est que quand tu as ce profil de joueur-là, tu peux disparaître même quand tu es bien pendant certains matchs parce qu’on arrive pas à te toucher ou tu tombes sur des adversaires rugueux. Par moments, il commence bien le match pendant une demi-heure, puis il passe 3/4 d’heure du match où on le voit quasiment pas et il revient dans les dernières minutes. C’est frustrant mais on doit s’habituer à cela. On peut s’extasier sur ses matchs à l’Euro mais il n’a pas changé. Malheureusement, sur le prochain match, on va attendre de la continuité comme avec Hatem mais on va être déçu car il n’y en aura pas », a t-il analysé dans Rothen s'enflamme. Une comparaison qui ne réjouira pas tous les supporters français et lyonnais. Néanmoins, à 19 ans et avec un entraîneur compétent, Cherki a tout pour éviter les pièges connus par son aîné.