Pendant des années, la hiérarchie au poste de gardien de but à l’Olympique Lyonnais a été des plus limpides.
Que ce soit à l’époque de Coupet, Lloris puis Lopes jusqu'à présent, le numéro 1 n’a jamais été contesté, et les doublures sont sagement restées sur le banc de touche. La donne a changé cet été avec l’arrivée de Ciprian Tatarusanu, dont la signature représentait une bonne opportunité sachant que le Roumain était libre. De plus, cela permettait de mettre un coup de pression sur l’international portugais, qui rechigne à prolonger, tout en renforçant ce poste. A 33 ans, l’ancien de Nantes a toutefois mis les choses au clair lors de sa présentation, il ne vient pas en tant que doublure, mais bien pour prendre la place de Lopes, ce qui provoque visiblement une énorme tension en interne.
Selon Bilel Ghazi, journaliste pour L’Equipe, Grégory Coupet ne s’attendait pas du tout à ce recrutement, et pensait que l’OL allait donner à Anthony Racioppi l’étiquette de numéro 2 pas trop dérangeant. Et Lopes pensait la même chose. De plus, Tatarusanu aurait appris directement de la bouche de Sylvinho que Lopes allait bien débuter la saison comme le numéro 1, annonce qu’il aurait mal pris, congelant littéralement la relation entre les deux gardiens et leur entraineur spécifique. Une tension palpable et perçue à l’extérieur, puisque les supporters ont prévu de profiter de la réception d’Angers le 16 août prochain pour faire comprendre qu’Anthony Lopes était un Gone, et qu’il était le patron à l’OL. De quoi en faire un titulaire, et forcer également Jean-Michel Aulas à le prolonger après des négociations retombées au point mort en raison de désaccord avec les représentants du portier rhodanien.