Il fait partie, à l’instar de Grégory Coupet ou Claudio Caçapa, de ces joueurs légendaires de l’Olympique Lyonnais revenus au bercail pour transmettre leur savoir, leur expérience et leur culture de la gagne à la nouvelle génération. Cris est ainsi revenu à l’OL en 2014, après la fin de sa carrière de joueur, afin de s’occuper des U15, puis des U19, et désormais de l’équipe réserve. Une belle progression et une reconversion express qui a été précipitée en raison d’un événement particulier, comme il le raconte dans un entretien à France Football sur sa fin de carrière sportive au pays.
« A coup sûr. Le danger est là, dans les rues, surtout à Rio. Les automobilistes sont agressés au feu rouge pour un sac, une montre… J’ai eu peur, surtout pour ma famille. Heureusement, je me déplaçais en voiture blindée car, une fois, une moto a surgi à côté de nous. Les mecs ont tapé sur ma vitre avec un pistolet, quand ils ont vu le blindage, ils sont partis. Mais quel spectacle pour mes filles à l’arrière ! Ce jour-là, j’ai compris que nous ne pouvions pas rester. J’avais encore la maison à Lyon et ce projet de reconversion comme entraineur à l’OL, donc nous sommes revenus ici en 2014, pour nous sentir en sécurité », a souligné le « Policier », actuellement en difficulté avec la réserve lyonnaise, mais qui se félicite de pouvoir compter sur la tranquillité relative du football en France et à Lyon.
« Là-bas, un joueur attend parfois trois mois pour toucher son salaire. J’ai vécu ce problème. Surtout, il n’y a aucune patience. Trois résultats négatifs, ciao, l’entraineur est viré ! Une saison, j’ai eu quatre coaches. Idem pour le joueur, s’il est mauvais deux matchs, on s’en sépare. Cela forge le caractère. Rien à voir avec la stabilité lyonnaise. Ici, il y a un projet, il faut des résultats mais on a le temps. Le président est exigeant mais, en même temps, il rassure. Au Brésil, des dirigeants paient des supporters pour aller intimider les joueurs ou l’entraineur. Comment bien travailler dans ces conditions ? » interroge ainsi l’ancien défenseur central, qui sait bien que Jean-Michel Aulas aime faire confiance jusqu’au bout aux entraineurs qu’il choisit.