Passé par l'OL au cours de sa formation et aujourd'hui sans club à l'âge de 30 ans, Kelly Youga entraîne désormais des jeunes dans la banlieue lyonnaise avec comme objectif de les guider vers le monde professionnel.
Malgré un passage dans le centre de formation de l'OL entre 2001 et 2005, Kelly Youga n'a jamais percé à Lyon. Pour faire carrière chez les grands, le Centrafricain est parti à Charlton, en Angleterre. Après huit saisons à arpenter les championnats anglais, de la Premier League à la League One, avec différents clubs, le défenseur a tenté une expérience en Chine. Sans grande réussite... Depuis, il est revenu à Lyon pour s'occuper de jeunes footballeurs notamment. En effet, depuis six mois, l'homme de 30 ans s'entraîne plusieurs fois par semaine, à Villeurbanne, avec une vingtaine de jeunes âgés de 14 à 25 ans. Avec comme objectif de les faire passer pro, tout en les guidant.
« Dans le football français, c’est compliqué de repartir dans une structure professionnelle. Ceux qui viennent dans l'académie juste pour se maintenir en bonne santé ne tiennent pas longtemps. On fait exactement la même chose que les centres de formation. On travaille techniquement, physiquement et mentalement », a confié, sur 20 Minutes, Youga, qui permet à ses jeunes de progresser dans des matchs amicaux contre des équipes réserves de Premier League. Un avis totalement partagé par Malick Korodowou, international togolais passé par Chasselay en CFA, qui s'entraîne dans cette académie : « Franchement, on s’entraîne comme le font les structures professionnelles, ce qui nous permettrait d’être aptes si une opportunité se présente ».
« Certains ont le potentiel de Nabil Fekir »
Proposer une opportunité de carrière, c'est bien l'objectif que se fixe Kelly Youga. Et ça, Grégoire Viricel, ancien coéquipier de Corentin Tolisso à l'OL, en a conscience : « Kelly nous tend la main et il peut jouer les intermédiaires avec des clubs. Nous sommes tous dans le même bateau à l’académie ». Grâce à son réseau acquis durant sa carrière, Youga a déjà permis à six de ses jeunes de signer un contrat à Espagne ou en Suisse. Et il sait d'ailleurs que ceux-ci ne seront pas les derniers. « Parmi mes jeunes, certains ont le potentiel de Nabil Fekir. Il faut que la chance soit avec eux. Mais si j’envoie quelqu’un dans un club et qu’il n’est pas bon, il est grillé et je le suis aussi », a conclu Youga, qui espère un jour voir certains de ses jeunes sur des terrains de Ligue des Champions. Rien que ça, mais le jeu en vaut la chandelle.