La tension monte entre l’Olympique Lyonnais et certains de ses supporters. Outre le cas Marcelo, les fans mécontents ne comprennent pas les choix de la direction.
On peut parler d’une fracture entre l’Olympique Lyonnais et certains de ses supporters. Depuis plusieurs mois, une partie du public du Groupama Stadium exprime régulièrement sa colère sur la gestion du club rhodanien. Et l’on ne parle pas seulement du cas Marcelo. Au-delà du conflit entre les Bad Gones et le défenseur central brésilien, et de la nomination de l’entraîneur Rudi Garcia, des fans reprochent à la direction d’avoir affaibli l’équipe.
« On a énormément perdu en talent cet été (Ndombele, Fekir, Mendy) mais aussi les saisons précédentes (Lacazette, Tolisso…), du coup c’est compliqué de rester compétitif, a critiqué Frédéric, un supporter interrogé par 20 Minutes. On aimerait bien voir des investissements sportifs mais tant que les résultats financiers sont au beau fixe, le club ne se pose pas la question de comment gagner un trophée. Aujourd’hui, ils ne font plus que de la plus-value sur les jeunes joueurs, c’est tout ce qui compte pour eux. »
Violeau en défense
« Il y a du boulot, surtout quand on voit un club qui se satisfait de faire du trading avec ses meilleurs joueurs sans se soucier d’avoir une équipe compétitive, a confirmé Sylvain, un deuxième fan. Il y a 10 ans, l’OL faisait peur à tout le monde en France et même en Europe. Aujourd’hui, on est rentré dans le rang et on inspire presque la pitié des rivaux. » Le genre de commentaires auxquels Jean-Michel Aulas est sûrement confronté au quotidien. Du coup, c’est un ancien de la maison, Philippe Violeau, qui a pris la parole à la place du président.
« Si le club avait vraiment les moyens de conserver les jeunes du centre de formation plus longtemps, il le ferait mais il a besoin de renflouer les caisses, a expliqué l’ex-milieu de l’Olympique Lyonnais. Quant à Rudi Garcia, c’est quelqu’un qui a du vécu et de l’expérience, il faut être ouvert d’esprit et lui laisser sa chance. » Pas sûr que le message soit suffisant pour calmer les mécontents.