Dimanche soir, l'OL a vécu une soirée peu glorieuse sur le terrain et tout autant dans les gradins. Le public a attaqué les joueurs partis et sermonné les joueurs actuels. De quoi scandaliser en France mais pas Daniel Riolo, lequel légitime leurs agissements.
L'OL est en crise et ce sont les supporters qui piquent leur colère. Ces derniers ont profité du match contre le PSG pour faire passer leurs messages sous différentes formes possibles : banderoles injurieuses envers Barcola, Lukeba et Gusto partis cet été, insultes et chants contre Bradley Barcola, convocation des joueurs lyonnais pour une mise au point en place publique organisée par le capo des Bad Gones après le match. Un épisode atypique qui a choqué en France et en Europe, offrant une bien mauvaise publicité à l'OL. Les supporters et les ultras ont-ils été trop loin dimanche soir ?
Les supporters doivent réagir, l'OL s'effondre sous leurs yeux
Pour une fois, Daniel Riolo répond négativement à cette question. Le journaliste de RMC a tenu à défendre les ultras lyonnais, notamment face au traitement médiatique qu'ils ont subi. « Je ne supporte pas le mépris qu’ont adressé certains journalistes au capo des Bad Gones ou à ce qu’il s’est passé. […] Les supporters n’ont pas le droit de convoquer les joueurs ? Je n’aime pas quand ils prennent trop le pouvoir mais là...Ce qu’ont fait les Lyonnais avec les joueurs face à eux, le gars il n’a pas besoin de faire le discours d’un député à l’assemblée. Ce sont des associations de supporters, et les joueurs ils sont qui face à eux, ils sont exemplaires ? Aulas il est exemplaire ? », s'est emporté Daniel Riolo.
📢 @DanielRiolo : "Les supporters lyonnais, ils ont vu leur joueur emblématique adoré se faire virer, ils ont vu un Américain arriver, ils ont Cucci qui parle pas un mot de ballon diriger le club... Les gars ils sont en panique c'est normal, faut les comprendre aussi !" pic.twitter.com/mw2a3WwSqv
— After Foot RMC (@AfterRMC) September 5, 2023
Surtout, il estime que les supporters lyonnais ont des motifs suffisants pour se mettre en colère. S'il n'a pas apprécié les insultes proférées à l'encontre de la famille de Barcola, il ne trouve pas excessif le traitement subi par le jeune joueur devenu parisien en quelques jours. « Si ça se fait, ça se fait dans toute l’histoire du foot. Il a 20 ou 25 ans, on n’en a rien à cirer ! Le mec la veille il dit « Je quitterai pas le club, c’est mon club machin etc. ». Le lendemain, il a une proposition, il s’en va », constate t-il amer.
Mais, pour lui, le véritable problème à l'OL ce ne sont pas les supporters mais une direction à la dérive depuis quelques temps. « Il y a certainement une limite mais on ne peut pas nier ce pouvoir populaire, qui est un peu empreint de démagogie c’est vrai. Aujourd’hui, à Lyon, il reste quoi ? Il y a un président qui est parti et qui savonne la planche du club. Ils sont tristes de voir la tournure prise par cette histoire. Ils ont vu leur directeur sportif, joueur emblématique adoré, se faire virer à coups de pompes dans le derrière. Ils voient un Américain arriver, on ne sait pas ce qu’il veut faire. Ils voient un gars Cucci qui ne connaît pas un mot de ballon diriger le club. Les gars ils sont en panique c’est normal, il faut les comprendre aussi ! », a t-il analysé. Les dirigeants lyonnais savent donc ce qu'ils ont à faire pour éviter de revivre des soirées comme celle de dimanche à l'avenir.