Très critiqué à l’issue du marché des transferts puisqu’il n’avait pas réussi à faire venir une doublure à Alexandre Lacazette, immédiatement blessé et qui laissait donc un énorme trou derrière lui, Jean-Michel Aulas a finalement réagi en bouclant deux opérations.
Car si la venue de Jean-Philippe Mateta a bien été validée à tous les niveaux après le match face à Zagreb, celle d’Emmanuel Adebayor faisait aussi l’objet d’un accord sur le plan contractuel et financier. C’est entre les mains de Bruno Genesio que le dossier a finalement atterri, avec le refus de la part du coach lyonnais, pas convaincu par le profil et par le fait d’empiler les attaquants « comme des assiettes ». Dans le cas précis de l’éventuelle venue du Togolais, JMA a tôt fait de préciser que ce n’était pas une question de sous, mais bien une décision venue du staff technique.
Bruno Genesio l’a assumé, mais selon L’Equipe, ce n’est pas pour rien que le président lyonnais a adopté cette posture, alors que Houllier poussait pour le recrutement d’Adebayor et qu’Aulas « adorait » l’ancien buteur d’Arsenal et du Real Madrid notamment. Le quotidien sportif affirme en effet que le patron de l’OL a tenu à montrer qu’il n’y avait qu’une personne qui avait la main sur le sportif à Lyon, et qu’il s’agissait de l’entraineur. Adebayor a donc fait les frais de cette mise au point, alors qu’on prêtait à Aulas quelques exigences sportives (titularisation demandée pour Mammana, changement tactique pour mettre Fékir en valeur) et que la situation de Genesio pouvait avoir été affaiblie par l’arrivée de Gérard Houllier, qui « débriefe » chaque match avec le coach. Il n’en est rien, et Adebayor peut en témoigner, c’est bien Bruno Genesio le boss à Lyon en ce qui concerne l’effectif.