Pour défendre les intérêts de l’Olympique Lyonnais, le président Jean-Michel Aulas s’exprime beaucoup depuis l’arrêt de la saison de Ligue 1. Quitte à se contredire en l’espace de quelques jours.
Une sanction pour certains, un complot pour d’autres… En tout cas, les présidents de Ligue 1 ont opté pour une méthode de classement défavorable à Jean-Michel Aulas, jugé trop agaçant depuis le début de la crise sanitaire. Il faut dire que le président de l’Olympique Lyonnais n’a cessé de prendre la parole, d’abord pour conseiller un arrêt du jeu et une saison blanche. Puis pour encourager la reprise. Dans les deux cas, les solutions proposées faisaient évidemment les affaires des Gones. De quoi nuire à la crédibilité du dirigeant selon Vincent Chaudel, fondateur de l’Observatoire du Sport Business.
« Chaque président a un rôle, nous sommes un peu dans une pièce de théâtre. Le rôle du capitaine d’industrie, c’est celui que Jean-Michel Aulas a endossé depuis très longtemps avec une vision très business de ses positions. Il regarde toujours l’intérêt de son club et c’est louable, a reconnu le spécialiste contacté par Olympique-et-lyonnais.com. Toutefois, je pense que certaines positions ont parfois été trop centrées sur l’OL et pas toujours dans l’intérêt général. Les prises de position de Jean-Michel Aulas aujourd’hui ne me dérangent pas, il est pleinement dans son rôle de défendre l’intérêt de son entreprise. »
L’opportunisme d’Aulas
« Si on avait fait le choix de reprendre ou d’essayer de reprendre comme nos voisins, alors c’était la solution la moins injuste car tout le monde était sur un pied d’égalité pour finir cette saison. Il essaye de réduire l’impact économique de cette crise pour l’OL. Cette position est pleinement légitime mais elle est partiellement discréditée par des positions de départ qui étaient partisanes, a jugé Vincent Chaudel. C’est plus celles d’avant qui me gênent. Au début de cette crise, il a eu des prises de positions qui étaient plutôt opportunistes comme demander une saison blanche qui aurait été à son avantage. » Forcément, tout le monde a vu clair dans son jeu.