Grand adepte de Twitter, Jean-Michel Aulas retrouve ses fans et ses détracteurs sur le réseau social à l’oiseau bleu. Avec délectation, et surtout avec une stratégie finement étudiée, ce qui ne saute pas forcément au premier regard quand on lit ses messages. Mais dans un entretien avec le magazine Lyon 2.0, le président de l’Olympique Lyonnais assure que tout est étudié de près, car même si c’est bien lui qui écrit tous les messages, il possède une équipe dédiée à Twitter.
« Oui, c’est bien moi qui Tweete. J’ai juste deux conseillers professionnels et une société qui gèrent tout ce qui est statistiques, mais le contenu est de moi-même. J’ai choisi Twitter après avoir expérimenté Facebook et m’être fait pirater. Twitter est très dense, plus direct. Je m’en sers car c’est le meilleur outil pour rentrer en contact avec des personnes qui m’intéressent. Mais Twitter n’est pas la vie réelle, malgré certains lobbys, je prends mes décisions en mon âme et conscience et surtout pas en fonction du « café du commerce Twitter », qui est le meilleur moyen de faire des conneries », explique ainsi le dirigeant rhodanien, avant de confier quelques secrets qui laissent transparaitre à quel point JMA est raide dingue de Twitter.
« Je choisis de répondre à certains Twittos qui croient tout savoir car ils ont un compte Twitter. Ils pensent surtout qu’avec 40 abonnés, ils représentent les supporters lyonnais dans leur globalité, alors que c’est faux. J’ai choisi de taper sur le nombre d’abonnés, car je savais que cela ferait parler dans les médias, c’est ce que j’aime. Quand je me fais insulter par le café du commerce, je me mets à leur niveau de bêtise », assure ainsi Aulas, qui revient sur un épisode récent qui a beaucoup fait parler, à savoir son forcing auprès du compte Twitter d’Alex Morgan, pour faire comprendre à la joueuse américaine qu’elle devait signer à l’OL.
« Si je veux la contacter, j’appelle son agent. Par contre, voir la réaction des blaireaux qui pensent que je passe par Twitter pour rentrer en contact avec elle m’éclate, c’est le but (…). Quand je réponds à quelqu’un qui me dit être supporter lyonnais, alors que je sais qu’il ne l’est pas, cela me fait rire. Ce que les gens ignorent, c’est que j’ai un tracking très précis de leurs anciens tweets. Je réponds de manière décalée, mais jamais insultante », rappelle le président le plus connecté de Ligue 1, qui a tout de même déjà eu quelques coups de chaud avec sa communication sur Twitter, comme quand il avait traité des fans stéphanois d’autistes.