Jean-Michel Aulas n'a pas l'intention de laisser au seul Paris Saint-Germain la domination de la Ligue 1. Mais si l'Olympique Lyonnais n'est pas un club aux moyens limités, il est loin de faire jeu égal avec le PSG. Et dans un entretien accordé au Cercle Financier, relayé par le blog du journaliste Grégory Moris, Jean-Michel Aulas en appelle aux instances du football afin de l'aider à réussir ce challenge. Pour le patron de l'OL, sans cela, le Paris SG continuera longtemps d'écraser la Ligue 1, ce qui serait évidemment bon pour personne.
Et le président de Lyonnais de s'expliquer. « À l’instant T, l’écart est trop important. Sur les coupes, sur un match, on peut s’approcher du niveau du PSG, mais sur la longueur c’est difficile. Par contre, je pense qu’avec le fair play financier et une réflexion au niveau de la France et de la DNCG, un certain nombre de règles viendront bientôt réguler de manière plus importante cet écart. C’est tout l’écosystème du football français qui est en danger. Si le premier budget du championnat est de l’ordre de 850ME, le suivant d’entre 300 et 400ME, pour une moyenne des clubs à 60ME, nous sommes face à un modèle économique qui peut avoir des conséquences dangereuses à moyen terme. Ainsi, je pense qu’il y aura des effets de régulations sur le plan européen comme sur le plan français, et nous pouvons imaginer en bénéficier et combler le retard dans les trois années qui viennent. D’autant que le PSG devrait aussi, dans le futur, tenir compte de la qualité des joueurs formés en France : une partie des moyens mis à disposition du club parisien pourrait alors profiter aux clubs nationaux, dont Lyon. Combler le retard en 3 ans ? Exactement, mais on ne pourra pas le faire seul. Il faut qu’il y ait une régulation », prévient très clairement Jean-Michel Aulas, déterminé comme jamais à mener la bataille contre le Paris Saint-Germain dont il a déjà dit qu'il considérait qu'il était dopé financièrement par le Qatar.