Avant de lâcher son fauteuil de président au sein de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas a un dernier rêve.
Depuis que le club rhodanien joue dans son stade, au Groupama Stadium, Jean-Michel Aulas le crie sur tous les toits : il veut replacer son OL sur l'échiquier du football européen. Un premier pas vers ce retour en grâce a été fait cette saison, puisque les Gones vont rejouer un huitième de finale de Ligue des Champions pour la première fois depuis sept ans. Une éternité pour un club de la trempe de l'OL. Face au Barça mardi, la formation lyonnaise retrouvera donc son lustre d'antan le temps d'une soirée. Mais selon le boss en place depuis 1987, ce match ne doit être qu'une étape vers un sacre européen. C'est en tout cas l'ambition ultime d'Aulas, qui ne veut plus faire de la figuration d'ici à sa passation de pouvoir.
« Je vais avoir 70 ans le 22 mars, avec plus de 2 000 matchs à mon actif, j'aimerais bien qu'on ne parle pas de 10 ans, mais de 5 ans pour mon départ. Je l'ai dit, ça fait sourire, mais dans cinq ans, j'espère qu'on aura gagné une Coupe d'Europe. Je ne veux pas lâcher avant d'avoir remporté la Ligue des Champions. On en a gagné quelques-unes chez les filles (5 C1) et le Graal serait de remporter les deux en même temps chez les garçons et les filles. Après, il faut savoir s'arrêter. La suite est préparée. Entre 75 et 80 ans, c'est un métier qui est à plein temps, demande du self-control et une volonté de fer. Vous êtes sur tous les fronts, c'est usant. C'est dans l'intérêt de l'institution de ne pas avoir que des gens âgés et expérimentés à sa tête. Je le prépare, on a déjà en interne des équipes pertinentes. 75 ans, c'est un bel âge pour une sortie », a avoué, dans Le Figaro, JMA, qui pourrait laisser sa place à son fils Alexandre ou à Thomas Riboud-Seydoux, le fils de Jérôme Seydoux qui possède 29,4 % d’OL Groupe, en 2024. Mais d'ici là, Aulas rêve de devenir le deuxième président d'un club français à soulever la coupe aux grandes oreilles, après Bernard Tapie à l'OM en 1993.