Suspendu pour 10 matchs dont cinq avec sursis, Jean-Michel Aulas nie catégoriquement les accusations de pression sur l’arbitre Ruddy Buquet. Mais pour Eric Di Meco, le président de l’Olympique Lyonnais joue un rôle.
Malgré le dossier préparé avec des arguments qu’il pensait irréfutables, Jean-Michel Aulas a été sanctionné. Pour la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel, le président de l’Olympique Lyonnais a bien mis la pression sur l’arbitre Ruddy Buquet en lui rappelant sa place au COMEX de la Fédération Française de Football. Le dirigeant a donc écopé d’une suspension de dix matchs dont cinq avec sursis après les incidents de l’Olympico. Une punition qu’il ne cesse de contester.
« On m'a reproché d'avoir formulé une phrase qui aurait pu laisser penser qu'on mettait la pression à l'arbitre. J'ai simplement indiqué que cette phrase avait été prononcée alors que le match était arrêté, c'est la dernière phrase qui a été prononcée dans le bureau de l'arbitre, s’est notamment défendu Jean-Michel Aulas. (...) Mes propos ont été déformés. À quelle fin, je ne sais pas mais la décision prise ne correspond pas du tout à l'échange en présence de cette commission de discipline. Je suis très abattu et déçu. On essaie de faire porter une responsabilité à quelqu'un qui n'en a aucune sur ce point. » Le président des Gones a l’air convaincant. Et pourtant, Eric Di Meco croit voir une stratégie.
Aulas serait content
« Il est dans la communication, a dénoncé le consultant de RMC. Parce que son comportement le soir du match montre qu'il a peur de perdre sur tapis vert si le match ne reprend pas. Je pense qu'il doit être heureux des sanctions parce que le match est à rejouer, alors qu'il ne pensait pas le rejouer. Malgré tout, ils sont montés au créneau en pleurant parce que c'est normal, c'est comme ça. Si tu ne pleures pas, on va dire : "Ils sont contents". Et là il pleure pour la sanction alors que lui, personnellement, il sait très bien que il a fait pression (sur l'arbitre) et que c'est mérité. Et puis ça fait quoi cinq matchs de suspension pour un président ? Ça ne sert à rien, n'en faisons pas des tonnes non plus. » Interviews, communiqués, tweets… JMA mériterait un Oscar !