Probablement débouté par le Conseil d’État, qui ne devrait pas se prononcer en faveur d’une reprise de la saison de Ligue 1, le président lyonnais Jean-Michel Aulas se dirige vers un échec. Un épisode qui risque de ternir sa réputation.
L’affaire n’est pas encore terminée. Mais avant même de connaître la décision du Conseil d’État en début de semaine prochaine, Jean-Michel Aulas sait déjà que sa cote de popularité n’a pas augmenté ces derniers mois. Au contraire, le président de l’Olympique Lyonnais a agacé du monde en raison de son obstination depuis l’arrêt de la saison de Ligue 1. Il faut dire que le dirigeant a donné l’impression de défendre avant tout ses propres intérêts, au risque de se contredire. Une attitude décevante pour Eric Di Meco, qui s’attendait à un JMA plus fair-play dans la défaite.
« Quand tu es un président aussi important, charismatique et professionnel que le président Aulas, avec toutes les années qu'il a faites au haut niveau et ce qu'il a fait de son club, que tu as gagné plein de combats dans ta carrière, puisqu'on le reconnaît pour ça, c'est un mec qui a toujours défendu son club et qui a eu une hégémonie sur le football français que personne n'a eue pendant si longtemps... Pour une fois que tu perds, rends les armes parce que tu n'as pas été bon, a conseillé le consultant de RMC. Le problème, c'est qu'il n'a pas été bon. Et même quand il n'est pas bon, il veut gagner. Mais non ! Quand tu as été bon pendant 20, 30 ans et que tu as toujours gagné et écrasé les autres, le jour où tu n'es pas bon, allez, lâche ! Là il est en train de mettre le bordel. » Du coup, Aulas se retrouve isolé.