Lundi, l’OL a officialisé le départ de son ex-président Jean-Michel Aulas, en désaccord avec le nouveau propriétaire du club John Textor.
Les supporters de l’Olympique Lyonnais ne s’attendaient certainement pas à une annonce ce lundi et pourtant à leur réveil, ils ont appris que Jean-Michel Aulas n’était plus le président de leur club, plus de 30 ans après sa prise de fonctions. En effet, OL Groupe a officialisé dans un communiqué publié dans la matinée le départ de Jean-Michel Aulas, dont l’absence dans les tribunes du Groupa Stadium au côté de John Textor lors du match contre Montpellier dimanche avait interpellé. À en croire les informations de RMC, le conseil d’administration de vendredi, très long, a été décisif dans l’optique de cette rupture. C’est le dernier point de cette réunion intitulé « relations entre Eagle football et Holnest » qui a mis en lumière les visions à l’opposée de Jean-Michel Aulas et de John Textor pour l’avenir de l’Olympique Lyonnais, Holnest étant la holding de JMA.
Textor et Aulas, des relations tendues à l'OL
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En désaccord sur plusieurs points, les deux hommes d’affaires n’avaient plus une relation chaleureuse ni même cordiale depuis quelque temps. « JMA » était davantage dans une logique de vision continentale et française avec la volonté de s’appuyer sur les hommes en place : Bruno Cheyrou, Vincent Ponsot et plus récemment Sonny Anderson. De son côté, John Textor a rapidement fait savoir qu’il souhaitait tout raser au niveau des dirigeants en place afin de repartir sur une feuille blanche et imposer sa vision du football à l'Olympique Lyonnais. Ce que confirme Le Parisien, le média francilien précisant que personne n'est désormais indispensable, y compris même Laurent Blanc dont l'homme d'affaires américain avait pourtant validé la venue pour remplacer Peter Bosz
Aulas voulait garder les hommes en place, pas Textor
C’est précisément ce qui a tendu les relations entre Aulas et Textor selon RMC. Le média ignore par ailleurs si les deux hommes se sont revus depuis la réunion de vendredi, car Jean-Michel Aulas n’était pas dans les travées du Groupama Stadium dimanche pour assister au match d’anthologie contre Montpellier. Et les deux hommes n'ont pas eu d'autre choix que de s'entendre sur ultime point : les 10 millions d’euros que Jean-Michel Aulas va toucher, une clause écrite noir sur blanc dans le contrat de vente en cas de départ précipité de « JMA » avant la fin de son contrat de trois ans en tant que président de l’OL. Une clause que celui qui avait repris l'Olympique Lyonnais il y a 36 ans pensait en béton. « Il a cru naïvement qu’il resterait le boss pendant trois ans », avoue une source interne à l'OL, pas surpris que la fin de l'histoire se soit accélérée en moins d'un an.