Depuis le début de la saison de Ligue 1 les relations sont tendues entre les clubs et les arbitres, et pour l'instant les choses n'évoluent pas. Jean-Michel Aulas monte encore au créneau pour changer les choses.
Censée régler tous les problèmes de l’arbitrage, l’utilisation de la VAR semble dans la pratique faire naître de nouvelles polémiques. Et cette saison 2021-2022 de Ligue 1 ne calme pas les choses, les discussions sur l’usage de l’outil vidéo ayant déjà provoqué quelques gros clashs. Dimanche soir, l’usage de la VAR a tout de même évité à l’arbitre d’OM-PSG deux buts qui n’étaient pas valables, mais dans d’autres situations, personne n’a réellement compris comment les arbitres réunis en région parisienne devant des écrans avaient utilisé la vidéo. L’Olympique Lyonnais a souvent contesté les décisions des arbitres depuis le début du championnat, avec deux gros moments de colère, à savoir lors des défaites au Parc des Princes face au PSG, puis au Groupama Stadium contre Lorient. « J'aurais aimé un match à armes égales. Comme à Paris, on se retrouve déçus non pas du résultat, mais de la qualité de l'arbitrage et de ce que la VAR ne fait pas », avait confié Jean-Michel Aulas après la rencontre face à Lorient. Et même le derby à Saint-Etienne avait donné lieu à des interrogations sur la vidéo.
Aulas demande aux arbitres d'accepter des changements
Si le président de l’Olympique Lyonnais a réclamé l’usage de la sonorisation des arbitres, afin de savoir ce qu’il se dit pendant les matches, rien n’a bougé, le patron des arbitres tricolores n’apprécie pas cette solution. Il n’empêche, ce mercredi, dans L’Equipe, Jean-Michel Aulas demande aux officiels de se remettre en question et de ne plus vivre dans une tour d’ivoire. « L’arbitrage français un État dans l'État ? C'est un peu vrai. Pour que l'arbitrage soit indépendant de tout, il faut qu'il ait la possibilité de s'autogérer. Mais l'autogestion n'exclut pas d'écouter un certain nombre de raisonnements des institutions. Si une personne râle, c'est un sujet. Mais quand c'est toute l'institution qui se rend compte qu'il y a des choses qui ne vont pas, il faut plus d'échanges. Il faut que les erreurs soient reconnues par les arbitres ou par la DTA (Direction technique de l’arbitrage), y compris à la fin d'un match. À masquer les faiblesses, on crée un doute sur l'état d'esprit et la droiture des arbitres, alors qu'ils exercent en leur âme et conscience. Il faut faire évoluer les choses et s'inspirer de l'UEFA ou d'autres pays, où il y a beaucoup moins de problèmes de VAR qu'en France », exige le dirigeant lyonnais, qui aimerait que Pascal Garibian, le patron des arbitres tricolores, soit tout de même un peu plus ouvert et moins psychorigide dès que l'on évoque des changements.