Jean-Michel Aulas monte au créneau pour essayer de faire changer le code du sport dans un dossier très sensible du football français.
Il s’agit de la signature des premiers contrats professionnels des jeunes joueurs, qui est pour le moment limitée à trois ans. Résultat, les clubs français ont énormément de mal à convaincre leurs meilleurs jeunes de signer chez eux, et ces derniers s’engagent de plus en plus souvent à l’étranger, ou partent libre après la fin de leur premier contrat. De quoi faire rager Jean-Michel Aulas et l’OL, mais aussi le PSG et Rennes, qui sont les victimes les plus récurrentes de ces premiers contrats pros raccourcis. En 2018, le sujet avait déjà été abordé, mais une menace de grève du syndicat des joueurs avait provoqué l’immobilisme dans ce dossier. Cette fois-ci, l’ensemble des clubs semble prêt à monter au créneau pour faire passer ce premier bail à cinq ans, et la LFP pousse aussi dans ce sens pour protéger le football tricolore.
« En termes de droit, il faudrait que le premier contrat professionnel soit, non pas de 3 ans, mais de 5 ou 6 ans », a ainsi lancé, dans des propos rapportés par L'Equipe, Jean-Michel Aulas, alors que la Ligue a décidé de profiter de la rentrée de septembre pour aborder ce sujet. Néanmoins, le syndicat des joueurs a déjà fait savoir qu’il restait encore beaucoup de chemin à faire avant d’augmenter la durée de ce premier contrat pro. En tout cas, à l’heure où le PSG ne cesse de perdre ses plus jeunes éléments, comme le départ d’Abdoulaye Kamara (16 ans) pour Dortmund cet été, nul doute qu’au sein des clubs français, ce sera pour une fois l’unité pour essayer de faire passer cette réforme qui ne sera pas miraculeuse. La loi européenne sur la liberté des travailleurs de plus de 16 ans le permet et prévaut sur la loi française, si bien que les clubs européens pourront toujours venir piquer les pépites françaises avant qu’elles ne signent leur premier contrat.