Même si sa position n’a pas été toujours limpide dès le départ, Jean-Michel Aulas est depuis quelques semaines le symbole de ceux qui s’opposent à la décision du gouvernement de mettre un terme à la saison de football professionnel.
A l’heure où les autres championnats vont pratiquement tous reprendre, la Ligue 1 est à l’arrêt complet et le président de l’OL ne cesse de clamer les conséquences désastreuses pour le football français. Des centaines de millions d’euros de perdus, une compétitivité sportive à la ramasse, et une image catastrophique d’absence d’unité, le dirigeant rhodanien remue ciel et terre pour faire inverser une décision qui semble inéluctable. Un combat qui clive même la classe politique, où la rivalité OL-OM semble bien exister, les députés n’étant visiblement pas désireux de se mettre au-dessus des débats. Alors que l’amendement d’Aulas était principalement porté par des députés du Rhône et de la région lyonnaise, les réponses acerbes sont venues des Bouches-du-Rhône, le département de Marseille. La preuve avec cette attaque d’Eric Diard, député Les Républicains de la 12e circonscription de son département, où se trouvent notamment Vitrolles et Marignane. Elle fait suite à celle de Samia Ghali, sénatrice de Marseille qui avait également attaqué Aulas récemment.
« Cela en devient pathétique. Si votre équipe était dans les trois premières au classement, vous seriez en train de nous écrire pour nous supplier d’interférer pour arrêter définitivement le championnat compte tenu du Covid-19 et de la deuxième vague éventuelle », a balancé dans un mail directement adressé à Jean-Michel Aulas et relayé par La Provence celui qui fut également maire de Sausset-les-Pins. S’il ne faisait aucun doute que les présidents des clubs de Ligue 1 jouaient principalement pour leur pomme depuis le début de cette crise, visiblement, il en va de même chez les hommes politiques, où l’appartenance géographique semble dicter les convictions.