Jean-Michel Aulas n'est pas du genre à se séparer d'un entraîneur en cours de saison, et ce n'est pas en 2018 qu'il changera ses habitudes. Mais si pendant longtemps le président de l'Olympique Lyonnais a refusé d'évoquer un possible départ de Bruno Genesio, et s'il soutient toujours son coach, Jean-Michel Aulas admet sans peine que les résultats de l'OL cette saison ne sont pas à la hauteur de ses attentes. Et le patron de l'Olympique Lyonnais reconnait sur Eurosport que cette fois l'éventuelle fin de l'ère Genesio peut être évoquée.
Car si Jean-Michel Aulas trouve des circonstances atténuantes à son entraineur, il sera tout de même impitoyable si le bilan n'est pas bon en fin de saison. « J'ai 30 ans de carrière et plus de succès que d'échecs. Bien sûr, nous n'aurons pas de trophées mais les compétitions en France sont particulières puisque l'Etat qatari injecte 300 à 400 millions d'euros d'aide par an dans la gestion d'un club qui confisque, du coup, tous les trophées. La vraie compétition, nous la jouons contre Marseille. En France, il faut éliminer le Qatar et Monaco qui a des règles fiscales spéciales, a lancé, en préambule, Jean-Michel Aulas qui n’a pas tourné autour du pot lorsque l’hypothèse d’une deuxième saison sans C1 est évoquée. Nous ne serons pas en ligne avec nos objectifs initiaux. Quand j'ai le sentiment qu'un changement d'entraîneur peut améliorer l'équipe, je peux le faire. Ce n'est pas une question taboue mais elle se pose à la trêve ou à la fin de saison. Aujourd'hui, la décision n'est pas prise. La qualification en Ligue des champions n'est pas le seul critère. Nous avons par ailleurs raté le quart de finale de Coupe de France à Caen et le 8e de finale de Ligue Europa. Si j’ai contacté Claudio Ranieri ? La question est prématurée. Bruno a tout ma confiance et on fera les comptes en fin de saison. »