Particulièrement présent sur ce dossier qui le touche au plus près, Jean-Michel Aulas ne lâche pas l’affaire.
Après avoir pesté sur l’arrêt de la saison, le président lyonnais essaye de remonter le fil et de comprendre comment cette décision a pu être prise. Il a déjà réussi à déceler les incohérences du gouvernement, qui a pris en compte une date butoir du 3 août de la part de l’UEFA pour faire son annonce. Or, l’instance européenne l’a confirmé, elle n’a jamais requis la fin des championnats pour le début du mois d’août. De quoi interpeller tout de même sur le sérieux de la prise de renseignements avant la décision du Premier Ministre. Jean-Michel Aulas a ainsi demandé des éclaircissements à tous les niveaux, et il semble avoir été entendu du côté des sénateurs.
Le Parisien révèle ce mardi que deux sénateurs, Michel Savin (Les Républicains) et Claude Kern (Union des Démocrates et Indépendants), ont écrit à la Ministre des Sports pour demander des éclaircissements sur la manière dont la décision de tout arrêter a été prise. « Au regard des informations disponibles et de l'évolution de la situation sanitaire, d'autres schémas de reprise auraient pu être imaginés. (…) Pourquoi avoir pris une décision si rapide et sans qu'aucun échange en ce sens n'ait eu lieu avec les acteurs concernés? Pourquoi, comme l'ont fait d'autres pays européens ayant des championnats de football majeurs, ne pas avoir attendu de connaître l'évolution de la situation sanitaire fin mai? Il est certain que l'ampleur de cette situation incite à la prudence et nécessite des prises de décisions rapides. Toutefois, cette décision est désormais lourde de conséquences sur le long terme et risque de venir affaiblir un peu plus la place du football français sur la scène européenne et le rendre ainsi plus vulnérable face à la concurrence des grands championnats voisins », ont pesté les deux sénateurs dans ce courrier adressé à Roxana Maracineanu. Des demandes certainement appuyées par Jean-Michel Aulas, même si elles posent légitimement question. Notamment sur le fait que, malgré la situation sanitaire, rien n’empêchait d’atteindre un peu pour voir l’évolution et décider quelques semaines, alors que tout le pays était de toute façon à l’arrêt.