Seul club français coté en bourse, l’Olympique Lyonnais pourrait être sévèrement touché par l’arrêt définitif de la saison 2019-2020 de Ligue 1.
Victime de l’arrêt des compétitions sur un plan sportif avec une décevante 7e place, l’OL pourrait bien également être le club le plus touché financièrement par cet arrêt prématuré de la Ligue 1. Cela ne fait même pas beaucoup de doutes selon l’économiste de RMC, Pierre Rondeau. Dans une très longue étude publiée ce mardi midi, le spécialiste de l’économie du football indique que l’action OL Groupe chute brutalement à la bourse. Ce qui est intéressant de noter, c’est que des clubs tels que la Juventus Turin ou Besiktas, dont les championnats vont reprendre, ne connaissent pas cette baisse…
« Aujourd’hui évalué à 108,10 euros, l’indice des clubs cotés en bourse a connu une longue période de stagnation, sans hausse ni baisse forte, malgré le prolongement de l’épidémie. Cette situation indiquerait donc un certain calme voire une probable confiance accordée au football (…) Autrement dit, selon les investisseurs et autres boursicoteurs, pas de péril en la demeure, mais pas non plus de rebond à l’horizon, une grande modération finalement (…) En détail, il est d’ailleurs intéressant de constater que le cours de la Juventus suit une trajectoire relativement stable. Après une baisse de 44% dès le début de crise du coronavirus, le titre a bondi de 46%, à 1 euro et est aujourd’hui valorisé à 0,868 centimes d'euro. Il en valait 50 centimes en mars dernier. Finalement, le seul grand club coté en bourse inquiété, dont sa cotisation ne cesse de baisser, malgré une conjoncture financière plutôt favorable est… l’Olympique Lyonnais. A cause des déclarations alarmistes de son président Jean-Michel Aulas, qui effraieraient les marchés financiers, ou parce qu’un danger existe réellement, le titre a perdu 33% depuis le début du confinement et connaît toujours une trajectoire négative » indique Pierre Rondeau, avant de conclure avec des mots alarmants pour l’OL. « Il y a un mois, l’action OL Groupe valait 2,23 euros, elle n’en vaut plus que 2,10 à présent. Ainsi, si l’on adhère à la théorie d’efficience des marchés financiers, l’économie du football se stabiliserait mais Lyon serait bel et bien dans la panade ». On comprend mieux pourquoi Jean-Michel Aulas s’époumone à vouloir redémarrer la Ligue 1…