Le football n’a pas encore repris ses droits en France. Malgré son entêtement à faire repartir la saison de Ligue 1, Jean-Michel Aulas a bien compris que cela était désormais à oublier.
Résultat, son club se concentre sur l’exercice 2020-2021 à venir, avec des changements majeurs. En effet, au niveau financier, le sponsor historique sud-coréen Hyundai se retire, et laisse la place à Fly Emirates. La compagnie aérienne était auparavant sur le maillot du PSG. Pour s’afficher sur la tenu de l’OL, Fly Emirates a ainsi lâché 20 ME par an pendant cinq ans, hors bonus. Un montant historique jamais atteint par le club rhodanien jusqu’à présent. Mais ce mardi, L’Equipe se penche sur les coulisses de cette négociation, et cela aurait pu se passer autrement. En effet, on se souvient que la conférence de presse destinée à présenter ce nouveau partenariat a été annulée, avec le début de la crise du Coronavirus. Il faut dire que, quelques jours seulement après la signature de ce contrat, Fly Emirates entrait dans la plus grande crise financière de son histoire, avec la suppression quasiment totale et instantanée de tous ses vols en raison de la pandémie.
La compagnie de Dubaï, la plus importante de tout le Moyen Orient, va licencier un tiers de ses 105.000 employés pour faire face aux pertes colossales. Pour un proche du dossier, la musique aurait pu être totalement différente pour l’OL. « Si on avait eu nos discussions pendant ou après la crise, ou si on s’était pas mis d’accord avant, on n’aurait pas eu les mêmes résultats, c’est une évidence », a ainsi confié l’un des intervenants de la négociation avec les Emirats Arabes Unis. Autant dire que l’OL, qui risque déjà de revoir à la baisse le montant de son naming, peut souffler un bon coup avec ce timing qui lui est favorable. Et autres bonnes nouvelles, ses principaux sponsors n’ont en tout cas pas faibli, et sont restés fidèles et engagés financièrement pendant la crise.