Si le Conseil d'Etat a donné raison à la LFP concernant la fin de saison de L1, Jean-Michel Aulas promet à Didier Quillot que l'addition finale sera payée par la Ligue et les clubs.
24 heures après avoir appris par le Conseil d’Etat que ses demandes étaient retoquées, le président de l’Olympique Lyonnais avait déjà retrouvé son mordant. S’en prenant directement à Didier Quillot, Jean-Michel Aulas estime que le directeur général de la Ligue de Football Professionnel a eu tort de crier victoire. Rappelant qu’il s’était battu avec les autorités françaises pour réussir à faire entrer l’OL à la bourse, qu’il s’était ensuite battu pour imposer le football féminin, et que le Groupama Stadium était également un succès contre l’adversité, Jean-Michel Aulas a prévenu que le coût final pour le football français sera phénoménal et que la Ligue de Football Professionnel devra l’assumer.
Le patron de l’Olympique Lyonnais n’a pas renoncé à légalement faire payer ce manque à gagner à la LFP. « Je vais répondre à Didier Quillot qui avait l'impression de dire que lui traitait de l'intérêt général et moi de l'intérêt particulier. Je pourrais dire exactement l'inverse. Quand on parle d'arrêt du championnat, on parle de plusieurs centaines de millions d'euros pour le foot français. On parle aussi d'un manque de compétitivité dans le futur pour les clubs français et la France dans sa compétition avec les autres nations (....) Tout le monde s'accorde à penser, le juge du Conseil d’Etat lui-même, que nous nous sommes arrêtés beaucoup trop tôt et qu'il n'y pas eu de sang-froid dans la prise de décision. Le juge a dit un point qui n'a pas encore été relevé de manière extrêmement importante pour le moment, mais qui le sera dans le futur: il a dit que la décision d'arrêter n'était pas une décision d'Etat, mais une décision de la Ligue. C'est important. Quand vous lisez les correspondances entre l'UEFA et les Etats, on voit que la cohérence par rapport à ces décisions, c'était que ce soit l'Etat qui arrête ces décisions. Cela n'est pas le cas. Cela entraînera un certain nombre de réactions, de demandes. Ce n'est plus le fait du prince qui a fait que nous avons arrêté le championnat, ça peut entraîner des conséquences juridiques (...) Pour l’OL, cela représente un manque à gagner de 100ME. On est dans une situation qui fait pleurer pour les gens qui aiment le foot », a reconnu, assez ému, Jean-Michel Aulas, qui a la rancune tenace, mais pas au point de boycotter la finale de la Coupe de la Ligue comme cela lui a été demandé.