Plusieurs présidents de Ligue 1 et de Ligue 2 se seraient entendus en douce pour geler le classement à la 28e journée afin de nuire clairement à l'Olympique Lyonnais.
Suite à la déclaration du Premier Ministre de terminer immédiatement le Championnat de Ligue 1, le bureau et le conseil d’administration de la LFP ont décidé que le classement de la 28e journée, retouché avec un ratio en raison du match Strasbourg-PSG qui n’avait pas été joué, servait de classement final de la saison plutôt que celui de la 27e journée ou même de la 19e comme cela avait été envisagé. Cette décision a été prise à l’unanimité moins deux abstentions et trois votes contre, celles des présidents de Nantes, Amiens et du directeur général de Lille. Mais selon Le Parisien, ce débat et ce vote n’étaient finalement qu’une mascarade puisque le cas du classement final de la Ligue 1 avait été réglé quelques jours avant dans un groupe What’s App réunissant Nasser Al-Khelaïfi, Jacques-Henri Eyraud, Jean-Pierre Rivère, Frédéric Longuepée, Nicolas Holveck, Loïc Féry et Bernard Caïazzo.
L’ensemble des participants à ce cabinet fantôme voulait uniquement s’arrêter à la 28e journée plutôt qu’à la 27e histoire juste de priver l’Olympique Lyonnais d’une place européenne et infliger ainsi un camouflet à Jean-Michel Aulas. « Le football français s'est ainsi mis d'accord pour écarter Lyon d'une place européenne parce qu'ils n'en peuvent plus de Jean-Michel Aulas, le président de l'OL. Ils l'ont lâché, épuisés par ses volte-face successives et l'érosion de son influence. L'agacement, l'irritation parfois la haine suscitée par le médiatique dirigeant rhodanien a ainsi achevé de convaincre les présidents de retenir la J28 avec quotient. Tous lui en veulent pour des raisons précises. Les combats des dernières semaines d'Aulas l'ont desservi (...) Le plus grand dirigeant de Ligue 1 de ces 25 dernières années a fini par user tous les membres de son écosystème. Aujourd'hui encore, il hurle seul, multipliant les recours devant les tribunaux contre la décision de la Ligue. Entre Aulas et les autres, les désaccords et les divergences risquent de continuer et peut-être de s'aggraver », explique Dominique Sévérac. Il est vrai que quoi qu’on pense du choix final de la Ligue de Football Professionnel, ces petits arrangements entre amis ne grandissent pas le foot français et ses dirigeants. Et il ne fait nul doute que Jean-Michel Aulas va pouvoir crier encore plus fort au scandale.