L’incroyable déroute lyonnaise mercredi soir à Auxerre, trois jours après la probante victoire face à l’OM, n’a même pas mis le président Aulas sur les nerfs. Dans les couloirs de l’Abbé-Deschamps, le patron de l’Olympique Lyonnais semblait très zen, philosophe et compréhensif avec ses joueurs et son staff. Une attitude assez surprenante lorsqu’on connaît Jean-Michel Aulas.
« Il faut être objectif. Nous avions une équipe hyper diminuée qui joue en plus à dix. Avec sept internationaux majeurs absents, aucune formation en Europe n'aurait été capable de résister à cette équipe d'Auxerre. On peut refaire l'histoire. Dire que l'on n'a pas su gagner et vous avez raison. Moi, je me refuse à franchir des limites de respect des joueurs. Les joueurs ont fait ce qu'ils ont pu, cela s'est joué à peu de chose. Il faut avoir l'humilité et le respect des joueurs (...) Troisième du Championnat, c'est moins bien que premier ou deuxième, mais ce n'est pas non plus la catastrophe. Le match est perdu, j'en suis effectivement le plus désolé parce que je souhaite que cette équipe termine sur le podium. On est encore sur le podium et elle n'a pas perdu son âme. Je crois que l'on fait un mauvais match et qu'Auxerre a eu un peu de réussite. Perdre ici à Auxerre n'est sûrement pas une bonne performance. De là à aller critiquer l'entraîneur et les joueurs... Oui, c'est une défaite. Mais il ne faut surtout pas toucher aux notions de respect et aux notions humaines parce qu'à ce moment-là, on transforme un match de football en jeux de cirque. La société est trop dure pour que l'on puisse prendre le risque de créer la violence comme on le fait en portant des jugements définitifs », lançait Jean-Michel Aulas, conscient probablement de l’impact de ce résultat sur les supporters de l’OL, ces derniers étant désormais dans une très large majorité opposés à Claude Puel. Et la perspective d'un déplacement lundi prochain à Brest, qui n'est pas encore certain de se maintenir, peut encore faire trembler Lyon, surtout dans sa version " auxerroise".