Contrairement à Jérémy Frick qui a préféré partir en prêt cet hiver au Servette Genève, Mathieu Gorgelin (24 ans) attend sagement son tour à l'OL, sachant pertinemment que ce dernier n’est peut-être pas prêt d’arriver. Et pour cause, le numéro un Anthony Lopes est désormais intouchable alors que les deux portiers ont longtemps suivi la même trajectoire : « C’était un coup l’un, un coup l’autre. A un moment, la roue a tourné pour l’un et pas pour l’autre, a constaté Gorgelin dans les colonnes de L’Equipe. A aucun moment, je ne me suis projeté au-delà. Je me suis simplement dit: "si j’ai la chance de continuer, tant mieux. Sinon, je continuerai à bosser". » Il faut dire que l’état d’esprit du groupe est pour le moment idéal, alors pas question de nuire à l’ambiance du vestiaire, quitte à rester sur le banc pendant des années à la Rémy Vercoutre.
« Si dans le groupe, quelqu’un se met à être envieux, à ne plus jouer le jeu, on va se plomber tout seul. Un gardien qui traîne la patte, qui râle, ça peut être un début de cancer. Si je commence à me dire: "ce n'est pas grave si j'ai un jour sans à l’entraînement", c'est le début de la fin, a poursuivi celui qui n’a joué que trois matchs en trois ans avec l’OL. Ce qui est un peu dur, c’est au coup de sifflet final. Quand il y a des victoires, tout le monde est félicité et toi, tu es là, c’est tout. Mais si c’est ce que je dois avoir, eh bien, c’est ce que j’aurai. J’ai une famille qui se construit. Je ne peux pas prendre le risque, comme à 20 ans, de partir je ne sais pas où en L2 et m’enterrer. Une carrière à la Vercoutre ? Eh bien, si ça doit être le cas, j’aurai une carrière à la Vercoutre. Ce n’est pas un problème. » Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, l’international portugais Lopes prendra son envol comme Hugo Lloris l’a fait auparavant…