C’est le football moderne qui veut cela : Anthony Martial a été transféré de Monaco à Manchester United ce lundi, et Lyon s’en frotte les mains.
Le club rhodanien, en difficultés financières, avait cédé son grand espoir pour 5 ME il y a deux ans de cela, non sans mettre quelques clauses pour se refaire la cerise en cas de revente. Et c’est ce qu’il s’est passé puisque l’attaquant qui pourrait devenir international français dans les prochains jours a rejoint MU pour 50 ME, qui peuvent aller jusqu’à 80 ME en fonction de clauses très précises. En tant que club formateur, l’OL touchera ainsi presque les 5 % de ce transfert (une petite partie reviendra aux Ulis, son premier club), mais surtout 20 % du montant du transfert, qui est donc amené à évoluer. Avec une base à 50 ME, cela signifie 10 ME de l’intéressement, et 2 ME sur la formation, soit 12 ME. Mais si les bonus permettaient de faire monter le transfert à 80 ME, alors l’OL toucherait presque 20 ME (16 ME de l’intéressement, et 3,5 ME d’indemnité sur la formation). C’est bien ce que Jean-Michel Aulas compte empocher, et le président rhodanien ne regrette pas d’avoir laissé partir son jeune joueur aussi tôt dans sa carrière.
« D’abord, la DNCG nous a obligés à vendre lors de l’été 2013. J’ai appelé Monaco, ils voulaient Martial, le seul que nous ne voulions pas laisser partir. Alors on l’a cédé mais en gardant 20% de ses droits. Ce qui fait, et c’est la deuxième raison, que nous touchons aujourd’hui 20 millions sur son transfert à Manchester. Enfin, la présence de l’agent Jorge Mendes, très actif à Monaco comme à Manchester, a fait la différence sur ce dossier. Nous n’aurions jamais obtenu une telle somme directement », a expliqué le patron de l’OL, qui s’est beaucoup rapproché de certains agents et notamment de la superstar portugaise de ce secteur pendant l’été.