John Textor doit s'expliquer ce samedi suite à la décision de la DNCG de rétrograder l'Olympique Lyonnais à titre conservatoire, et à interdire le club rhodanien de mercato. Mais le propriétaire de l'OL estime que cela n'est probablement pas le fruit du hasard.
Apparu très confiant lorsqu'il est sorti de l'audition de son club par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion, John Textor avait soit mal compris ce que les gendarmes financiers du football voulaient entendre, soit le propriétaire américain bluffait. Mais, le communiqué de la LFP tombé dans la soirée de vendredi a plombé l'ambiance, la DNCG décidant « un encadrement de la masse salariale et interdiction de recruter et une rétrogradation à titre conservatoire à l’issue de la saison sportive en cours. »
Pourtant, John Textor ne semblait avoir réellement aucune crainte. « Je suis confiant dans nos chiffres, je ne le suis jamais sur la manière dont un organe de régulation voit les choses », avait confié l’homme d’affaires américain, qui avait évoqué ensuite des « pressions » possibles mises sur la DNCG par « un grand club lié au Qatar ». Un premier missile sur le Paris Saint-Germain dirigé par Nasser Al-Khelaifi, avec qui il s'était frontalement opposé lors du dossier des droits TV de la Ligue 1.
La théorie du complot anti-Textor aura du mal à tout expliquer
En attendant de savoir si l'Olympique Lyonnais va faire appel de cette décision de la DNCG, ce qui devrait être annoncé lors de la conférence de presse organisée ce samedi par John Textor, L'Equipe confirme que l'Américain va probablement en remettre une couche sur le Paris Saint-Germain et la puissance du Qatar dans le football français. « L'OL, en pointe dans la remise en cause de la gouvernance Vincent Labrune-Nasser Al-Khelaïfi à la tête de la LFP, paierait-il son insubordination ? La thèse sera sans doute avancée, au moins de manière indirecte, aujourd'hui à Décines. Mais elle ne suffira pas à masquer l'évidence : le sauvetage du club, ou plutôt du modèle économique porté par ses propriétaires, passe par un jeu d'équilibriste guidé par la multipropriété », fait remarquer le quotidien sportif.
En attendant, les supporters de l'OL attendent d'autres explications que cette théorie du complot de la part de John Textor, très vivement critiqué depuis vendredi soir et l'annonce choc de la DNCG. Le propriétaire américain a beau avoir redressé sportivement son club, sur le plan financier, il a visiblement pris des risques inconsidérés, au point de mettre en danger Lyon. Au moment où Bordeaux évolue en N2, un autre club historique du football français est au bord du précipice.