L’annonce du prochain cautionnement d’un emprunt de 40 ME par le Conseil général du Rhône dans le projet du futur grand stade de l’Olympique Lyonnais a relancé les critiques contre le projet mené par Jean-Michel Aulas et la mairie de Lyon. Les opposants sont repartis au combat, estimant que cette fois les élus locaux allaient trop loin dans ce dossier, avec le risque de faire payer les pots cassés aux contribuables.
« L'OL groupe ayant épuisé sa trésorerie s’avère incapable aujourd’hui de réunir via sa filiale Foncière du Montout les concours financiers extérieurs, en particulier bancaires, qui lui sont indispensables pour financer son projet OL Land. Après avoir eu l'assurance des collectivités d'un financement public à hauteur de plus de 400 millions, au bénéfice de ce projet privé, pour pallier, souvent par des expédients ou des rafistolages, l’absence d’infrastructures, de dessertes et d’accès en raison du choix excentrique du lieu d’implantation; Voilà que le Conseil Général du Rhône devrait prendre le risque qu'industriels et financiers refusent. C'est au total un financement de l’ordre d’1 milliard d’euros que les collectivités risquent à défaut d'autre choix de devoir prendre le relais, dans le cas très probable d’une défaillance de l’OL Groupe (...) Aucune considération ne peut justifier une telle extravagance que ce soit le prestige de la ville (mesure-t-on le rayonnement d’une cité à la taille de son Luna Park ?), l’Euro 2016 qui peut se jouer ailleurs etc., et à fortiori d’opaques manœuvres politiciennes », fulmine, dans un communiqué intitulé « Oseront-ils cautionner les riches avec l'argent des pauvres ? », l’association « Les Gones pour Gerland » qui s’oppose depuis le début à ce projet d’OL-Land.