La crise couve encore et toujours à l'Olympique Lyonnais. Et la défaite face à Strasbourg a failli tourner au débordement en tribunes. Pour Denis Balbir, les supporters de l'OL font totalement fausse route, et c'est dit sans prendre de gants.
La période est difficile à l’Olympique Lyonnais et elle ne se résume pas à cette saison qui pour le moment est totalement manquée. Le club rhodanien ne semble plus avoir l’ADN de la victoire en lui, et le retour des anciens ou le changement d’entraineur n’a aucun impact. L’OL s’est installé dans le ventre mou et y végète sans parvenir à réagir. Le changement de propriétaire est désormais vu comme une bonne chose, étant donné le désengagement des actionnaires majeurs, mais aussi l’incapacité de Jean-Michel Aulas à relancer la machine. Certes, le club lyonnais possède des infrastructures de niveau Ligue des Champions, mais le niveau de jeu et les résultats en sont très loin.
Malgré une grosse domination tout au long du match la #TeamOL s'incline face à Strasbourg. #OLRCSA 1-2 pic.twitter.com/7JAMt70S8U
— Olympique Lyonnais (@OL) January 14, 2023
Le président de l’OL ne semble plus avoir les réponses aux crises comme à sa grande époque. Finis les coups d’éclat au mercato, les coups de gueule devant les supporters ou la presse, ou encore la poigne pour mobiliser ses joueurs en mode commando et enchainer les victoires pour remonter au classement. Jean-Michel Aulas a perdu de sa superbe et il a été clairement désigné parmi les coupables de la situation actuelle par les supporters, après la défaite embarrassante face à Strasbourg du week-end dernier.
Pour Denis Balbir, il serait tout simplement temps, à l’OL comme ailleurs, que les supporters restent à leur place et se contentent de soutenir leur équipe. Plutôt que de vouloir faire la pluie et le beau temps dans leur club. « Quitte à en fâcher certains, je pense que beaucoup de ces individus ne peuvent pas se prévaloir supporters. Ces gens n'ont aucun droit. S'ils choisissent de supporter un club, c'est d'abord de leur propre volonté. Ce n'est pas un travail à plein temps ! Personne ne les contraint à être là en tribune. Si c'est pour traiter les joueurs de chèvres, sortir des étendards dégradants, tagger les maisons des présidents, balancer des fumigènes sur le terrain ou envahir des terrains, ils peuvent aussi bien rester chez eux. Ils manqueront à personne », a balancé le commentateur de W9 et consultant chez But, avant de s’attaquer au problème lyonnais en particulier.
Aulas bousculé, quelle ingratitude !
« Quand je vois qu'en France des présidents ou des entraîneurs reçoivent les groupes de supporters, ça me fait doucement rigoler... Des supporters rêvent de prendre des parts dans des clubs ? Mais déjà, ayez un cerveau. Ensuite, on pourra discuter. A Lyon, ce que je trouve dingue - limite délirant - c'est l'ingratitude de certains Lyonnais à l'égard de Jean-Michel Aulas. On parle d'un président qui a donné toute sa vie à son club, qui l'a monté au sommet et l'a envoyé en Europe 20 fois depuis le début du siècle... Pour moi, c'est réellement honteux. Il n'y a aucune forme de reconnaissance. Je n'arrive pas à trouver d'excuses à ces enfants gâtés. Quels que soient les problèmes à Lyon, la crise ou le déficit sportif, rien ne peut légitimer ce genre d'attitudes. Ce public a été trop habitué à voir Lyon au top niveau et ne supporte tout simplement pas l'idée d'une ou deux années médiocres », a livré Denis Balbir, qui estime qu’Aulas et Textor ne doivent absolument pas donner raison aux supporters en dégageant Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou. Une façon de rappeler que la dernière fois qu’Aulas a cédé aux supporters, c’était pour virer Bruno Genesio, qui depuis a fait l’unanimité, en Chine puis surtout à Rennes avec des résultats et un jeu léché. Une piqure de rappel qui risque de servir à l’OL.