L'Olympique Lyonnais a pris la mauvaise habitude de laisser filer des points dans les dernières minutes, comme cela a été le cas de manière délirante à Nice. Peter Bosz doit régler ce problème.
Le scénario du match Nice-OL de dimanche dernier a mis KO de nombreux supporters de Lyon, ces derniers étant persuadés que la victoire était là à 0-2, avant que finalement le Gym s’impose dans les dernières secondes (3-2). Depuis, l’Olympique Lyonnais a fait ses comptes, et le moins que l’on puisse dire est que les fins de match sont cauchemardesques depuis le début de la saison 2021-2022 de Ligue 1. Car si en Europa League, la formation de Peter Bosz n’a aucun problème pour gérer ces ultimes minutes, en championnat il en va tout autrement. Que ce soit contre Clermont, face au PSG, face à l’ASSE, et bien évidemment à Nice, l’OL a laissé filer au total 8 points en toute fin de match, et avec ces 8 points en plus, Anthony Lopes et ses coéquipiers seraient sur le podium et pas à la neuvième place. Avant la réception de Lens, ce samedi au Groupama Stadium, pour un match qui vaut de l’or, Peter Bosz a reconnu qu’il y avait un vrai souci avec cette gestion du money time.
La pendule du stade de Lyon bloquée pour OL-Lens
Pour aider l’entraîneur néerlandais de l’Olympique Lyonnais, Denis Troch, ancien entraîneur, notamment du Paris Saint-Germain, et désormais coach mental, explique dans L’Equipe que bien évidemment il s’agit d’un problème mental, et qu’il y a une trentaine d’années, confronté à un souci similaire avec une formation qu’il entraînait, il avait trouvé une solution pour le moins originale. « Plus on en parle, plus ça revient dans les têtes, c'est un syndrome classique. Il faut donc trouver le mécanisme qui va faire sauter ce verrou, cette problématique, car ça devient anxiogène et récurrent. Et tu y arrives par le bon sens. "Vous ne faites pas exprès, on est d'accord?" Et à 3-0, on ne risque rien. Il faut banaliser la situation tout en la prenant en considération (...) Il faut faire prendre conscience aux joueurs qu'ils ne le font pas exprès. Donc ne pas dire quelque chose qui va les miner, mais plutôt leur faire comprendre qu'ils ont des ressources pour rebondir, explique Denis Troch, qui se souvient également que du côté de Charleville, il avait pris l’initiative de bloquer les pendules du stade avec du scotch. Je ne voulais pas que mes joueurs les regardant, ça les impactait. » Il ne reste plus qu'à tenter cela au Groupama Stadium ce samedi soir contre Lens.