L'apparition du Covid-19 début 2020 avait forcé la LFP à stopper la Ligue 1 définitivement en mars. Cela avait coûté cher sur le plan financier à l'OL, septième de L1 à l'époque. Toutefois, la justice n'a pas suivi le club rhodanien dans sa demande de dédommagement.
Le président de l'OL Jean-Michel Aulas espérait obtenir réparation pour la saison 2019-2020, ce ne sera finalement pas le cas. A l'époque, l'apparition du Covid-19 en Europe avait forcé les ligues de football à arrêter leurs championnats. Mais, contrairement aux quatre grands championnats européens, la Ligue 1 n'avait pas repris les matchs au cours de l'été. Le classement avait été figé après la 28e journée, soit 10 matchs avant la fin. Une différence majeure pour l'OL, septième du championnat à une place et un petit point de la coupe d'Europe.
L'OL n'aura pas les 126 millions d'euros réclamés
Autant dire que le verdict de cette saison n'a pas plu au président Aulas, lequel a du affronter un cataclysme financier. Une situation injuste pour le président lyonnais qui a tout fait pour trouver une autre conclusion : saison blanche, classement basé sur la saison précédente, moyenne de points sur les trois derniers exercices. Rien n'a été retenu. Depuis, Aulas réclame justice estimant que le choix de la LFP avait « désavantagé son club par rapport aux autres équipes françaises ». Il a attaqué la Ligue devant les tribunaux, réclamant 126,7 millions d'euros de préjudice (19 millions de pertes de droits tv + 2,8 millions de pertes de partenariats et 104,8 millions perdus en ne pouvant se battre pour la C1).
L'OL n'obtiendra pas les 126,7 M€ qu'il avait demandés suite à l'arrêt prématuré du Championnat en 2019-2020 pour cause de Covid. Selon la cour d'appel de Paris, l'OL n'établit pas qu'il aurait été « désavantagé par rapport aux autres équipes » https://t.co/ol9X3yUgSC pic.twitter.com/XaEOGjjAeb
— L'ÉQUIPE (@lequipe) December 21, 2022
Le verdict est tombé ce mercredi et la cour d'appel de Paris a finalement débouté l'OL. Comme le rapporte l'Equipe, elle estime que le club lyonnais n'a pas été plus lésé que les autres formations de L1. « Au vu de la très grande incertitude quant à l'évolution de la situation sanitaire telle qu'elle pouvait être appréhendée à la date du 30 avril 2020, le conseil d'administration, a pu sans méconnaître [...] l'intérêt des clubs, estimer qu'il convenait d'interrompre les compétitions avant le terme normal de la saison, alors même que d'autres Ligues sportives ont prolongé plus tardivement les compétitions. […] La méthode de classement en cause a été appliquée à la totalité des équipes engagées dans le Championnat de France de Ligue 1. (L'OL n'aurait pas été) désavantagé par rapport aux autres équipes », ont conclu les magistrats. Un cas de force majeure qui aura fait de l'OL une victime involontaire selon la cour mais qui fera aussi figure de jurisprudence à l'avenir pour tous les acteurs de la Ligue 1.