John Textor ne parvient pas à boucler son tour de table pour le rachat de l'Olympique Lyonnais. Les banques qui gèrent la dette de l'OL sont méfiantes.
A 15 jours de la date butoir, le rachat de l’Olympique Lyonnais par John Textor commence à sérieusement être remis en doute. La présence de l’investisseur américain dans la cité du Rhône pour le gros match face au PSG, en famille qui plus est, demeure un signal positif envoyé publiquement. Mais l’aspect principal se joue sur le plan financier, et à ce niveau, les obstacles deviennent sérieux et pour le moment non résolus. Pour la première fois depuis les annonces officielles de négociations exclusives, l’optimisme est beaucoup plus mesuré à l’OL, et un proche de l’Américain a même fait savoir que le rachat se jouait à « 50-50 ». Des révélations signées L’Equipe, qui, comme mercredi, dévoilent de nouveaux éléments permettant de remettre en cause ce rachat, au moins à la date du 30 septembre.
De l'argent frais demandé pour réduire la dette
Ces gros doutes sur les capacités financières de John Textor à rassembler l’argent nécessaire au rachat peuvent aussi représenter un gros coup de bluff, car celui qui est aussi propriétaire de plusieurs clubs dans le monde voit des problèmes inattendus survenir. Notamment un principalement : celui de la dette d’OL Groupe. Celle-ci est répartie entre une douzaine d’établissements financiers, et chaque banque doit donner son accord pour le rachat. Pour cela, il est nécessaire de faire baisser le niveau d’endettement du club en apportant plus de capitaux. Un nouveau tour de table a été nécessaire, et il n’était toujours pas bouclé la semaine dernière, confirme le quotidien sportif pour qui il manque au moins plusieurs dizaines de millions d'euros pour arriver à faire le compte.
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— Olympique Lyonnais (@OL) September 14, 2022
De toute évidence, John Textor a du mal à arriver au montant promis pour le rachat total de l’Olympique Lyonnais, même s’il pourrait d’ores et déjà effectuer le financement à court terme nécessaire. Mais il a besoin tout simplement de plus d’argent pour boucler l’acquisition dans sa globalité. Est-ce un moyen de renégocier les termes, de demander un délai supplémentaire ou alors une remise en cause totale de sa capacité à racheter l’OL, les réponses ne devraient pas tarder vue la proximité de la date butoir, qui commence à sérieusement faire trembler Jean-Michel Aulas. Même s’il y a de grandes chances que, dans ses prochaines prises de parole, le président lyonnais se montre très rassurant sur la finalisation de l’opération à l’automne.