Suite à ses actes et ses déclarations lors de l’arrêt de l’Olympico entre l’OL et l’OM en novembre dernier, Jean-Michel Aulas a été épinglé par la commission de discipline de la LFP.
En effet, mercredi, le président de Lyon a reçu une suspension de dix matchs, dont cinq avec sursis, de banc de touche, de vestiaire d'arbitres et de toutes fonctions officielles. Une sanction disproportionnée au goût du club rhodanien, qui vient de publier un long communiqué pour défendre JMA.
L’Olympique Lyonnais regrette la très lourde décision de la Commission de discipline concernant son président @JM_Aulas. Cette même décision suscite un certain nombre d’interrogations.https://t.co/7gAXy2NdZC
— Olympique Lyonnais (@OL) December 16, 2021
« L'Olympique Lyonnais regrette la très lourde décision de la Commission de discipline concernant son président Jean-Michel Aulas. Cette même décision suscite un certain nombre d'interrogations.
Depuis le début de la procédure initiée après le match OL / OM, l'Olympique Lyonnais et Jean-Michel Aulas ont toujours souhaité que l'ensemble des dossiers soit étudié de manière objective sans se voir imputer des faits qui se sont produits dans d'autres stades. La décision prise mercredi tend à prouver que cela n'a pas été le cas et qu'une nouvelle fois le club et son président se retrouvent dans une situation où ils servent d'exemple dans un contexte de fortes pressions venues de toutes parts.
L'Olympique Lyonnais s'étonne que des éléments du dossier comme le rapport de l'arbitre remis à la Commission de discipline aient pu être publiés dans la presse avant même que Jean-Michel Aulas ait pu s'exprimer, contradictoirement, sur ces propos.
De même, et alors que la convocation adressée au Président de l'Olympique Lyonnais visait des propos qualifiés “d'excessifs et/ou déplacés”, la presse s'était pour sa part fait écho, de déclarations qualifiées “d'intimidantes et/ou menaçantes”. Curieusement, après le débat, et alors qu'elle ne l'avait pas fait dès le début, la Commission de discipline a finalement choisi d'opter pour cette même gradation plus forte publiée dans les journaux antérieurement à la décision, laissant clairement apparaître que cette dernière avait été prise avant même l'audition de mercredi.
Il est incompréhensible au regard des éléments factuels du dossier, tel qu'ils ressortent de l'instruction et des débats, qu'il puisse être reproché au Président de l'Olympique Lyonnais la moindre tentative d'intimidation à l'égard de qui que ce soit et plus particulièrement de l'arbitre de la rencontre.
Les mots de Jean-Michel Aulas, qui s'était rendu auprès de l'arbitre à la demande de ce dernier, ont été prononcés alors que la décision de ne pas reprendre le match était définitivement actée. Ils visaient simplement à souligner les difficultés de l'arbitre durant près de deux heures à gérer ce type de situation face à des enjeux et des logiques contradictoires et la nécessité pour les instances de mettre en place un cadre et protocoles clairs à suivre.
C'est désormais chose faite à l'issue de rencontres interministérielles, avec la LFP, la FFF et les présidents de clubs de football qui ont abouti jeudi 16 décembre à un protocole précis pour que les scénarii subits cette saison ne se reproduisent plus jamais. L'Olympique Lyonnais se réjouit de ces avancées majeures prises ce jeudi par les ministres concernés en concertation avec tous.
Il est enfin particulièrement regrettable que la Commission de discipline de la LFP, sans aucun discernement et après avoir lourdement sanctionné l'Olympique Lyonnais, n'ait pas tiré de conséquences des éléments portés à sa connaissance, à l'image du comportement de l'entraîneur de l'Olympique de Marseille et de certains de ses joueurs, dont le caractère menaçant est clairement attesté par l'arbitre et les délégués présents lors de la rencontre. De même, la tentative de pression du directeur de la communication de l'Olympique de Marseille devant les portes de la LFP, alors que la commission jugeait le dossier OL / OM à l'intérieur, marque le franchissement d'un nouveau cap, sans précédent.
L'Olympique Lyonnais espère que le football ne rentre pas dans une ère où ceux qui sont les plus agressifs et crient le plus fort peuvent obtenir gain de cause ou changer le destin d'un match de cette manière. Jean-Michel Aulas se réserve la possibilité de faire appel de cette décision à réception de la notification de celle-ci », peut-on lire sur le site de l’OL, qui ne se laissera donc pas faire dans cette histoire, alors que l’OM a fait appel des décisions de la LFP auprès de la FFF.