6 mois après avoir racheté l'OL, John Textor est toujours à la peine. La DNCG n'a pas validé son budget dernièrement. De quoi se poser des questions sur la vente réalisée par Jean-Michel Aulas. L'ancien président lyonnais essaye actuellement de se dédouaner.
« Moi, je n’ai jamais été inquiété par la DNCG », voilà comment Jean-Michel Aulas a accueilli les déboires de l'OL version John Textor. L'ancien président lyonnais n'a pas digéré son éviction de mai dernier alors qu'il avait contribué à faire venir l'Américain dans le Rhône. Au-delà du dédain exprimé envers Textor, Aulas voulait aussi souligner qu'il était meilleur gestionnaire de club que son successeur américain. Cependant, les détracteurs de l'emblématique président de l'OL rappelleront qu'il a sa part de responsabilité dans la prise de pouvoir de Textor. N'est-ce pas Jean-Michel Aulas qui l'a choisi ? L'a adoubé ? L'a promu devant les médias ?
L'OL dans les mains de Textor, Aulas ne le voulait pas !
Ce choix de propriétaire, Jean-Michel Aulas ne l'assume désormais plus. Au contraire, il s'estime irresponsable dans le destin pris par son club de cœur. Interviewé par le journal économique La Tribune, il a d'abord rappelé que la vente n'était pas son plan initial. « J’ai vendu parce que mon associé Jérôme Seydoux, beaucoup plus expérimenté que moi, a souhaité vendre et l'annoncer publiquement, exprimant ainsi la volonté de rationaliser les investissements de son groupe. Ça s'est fait rapidement. Je l'ai appris presque par hasard à la veille d'un quart de finale (ndlr un huitième en fait) de l'OL à Porto. Évidemment, cela a précipité mes propres choix car je ne voulais pas vendre de cette manière-là », a t-il indiqué.
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— La Tribune (@LaTribune) July 19, 2023
« Il faut réguler le football sinon ce sport court vers des faillites et des scandales » (Jean-Michel Aulas)
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Ensuite, il a nié avoir choisi John Textor comme nouveau propriétaire de l'OL. Il a rappelé que son premier choix était Foster Gillett avant que la banque Raine ne lui impose Textor. « Je reçois six offres sélectionnées par la banque américaine Raine. J'en choisis une, celle de Foster Gillett, qui n'est pas celle qui sera retenue. On me fait comprendre que la banque en préfère une autre. Initialement, je n'aurais pas tout vendu, peut-être même que je n'aurais pas vendu du tout. J'accepte, mais je pose comme condition que le candidat à la reprise reprenne une grande partie du capital. J'ai quelques regrets, mais je tourne la page tout en gardant un œil très attentif, puisque je reste actionnaire de l'OL Groupe, via ma société Holnest, à hauteur de 9% », a t-il détaillé. Une nouvelle sortie qui confirme bien que Jean-Michel Aulas n'en a pas fini avec John Textor. Une guerre d'égos naissante qui ne s'annonce pas positive pour l'OL et ses supporters...