Quintuple champion de France avec l’Olympique Lyonnais, Anthony Réveillère a livré les secrets du vestiaire rhodanien au début des années 2000. Un modèle à suivre pour la génération actuelle.
Malgré la réaction de Lyon à Valence mercredi en Ligue des Champions (0-2), Jean-Michel Aulas s’est montré prudent : « Tous nos soucis ne sont pas réglés », a prévenu le président de l’OL, qui sait que le groupe d’Hubert Fournier a besoin de retrouver un état d’esprit irréprochable. A l’image de celui qui animait le vestiaire lyonnais de la grande époque décrite par Anthony Réveillère.
« A Lyon, on avait une culture de la victoire, je suis content d'avoir été imprégné de ça. Oui, même aux entraînements, tous les joueurs, mais c'était dans une bonne ambiance. Il y avait parfois des conflits d'intérêt, des petites embrouilles... Mais comme dans tout club. Il y avait des sourires, des plaisanteries. Sans forcément être les meilleurs amis du monde, on se respectait, a raconté le joueur retraité à So Foot. Juninho le disait, on n'est pas forcément obligés d'être proches dans la vie, mais c'est sur le terrain qu'il faut être soudés comme jamais. On jouait les uns pour les autres. Quand l'un était en galère, il y avait un autre derrière. Il y avait une solidarité, on était des guerriers, des compétiteurs, et on avait compris que pour aller loin, on devait être ensemble. »
« Personne ne pensait à son cas individuel »
« Et chaque été, il n'y avait pas de gros chamboulements dans le groupe, les recrues se mettaient au diapason. On était solidaires, mais on savait se dire les choses, s'engueuler si nécessaire, a poursuivi l’ancien latéral polyvalent. Les remplaçants ? Ils étaient écoutés. A mon époque, il n'y avait que des internationaux, avec du caractère. Personne n'était timide ni dans le jeu ni dans la vie du groupe. Personne ne se faisait marcher sur les pieds, chacun tentait de s'affirmer. Et on avait compris que les remplaçants auraient du temps de jeu, car il y avait beaucoup de matchs et des possibilités de méforme. Personne ne pensait à son cas individuel comme cela peut être le cas aujourd'hui, c'était sain comme ambiance. » Les Gones savent donc ce qu’il leur reste à faire.