Peu habitué à ce genre de recrutement les années précédentes, l’OL n’hésite plus à investir beaucoup d’argent sur les meilleurs jeunes des championnats de seconde zone sous la houlette de John Textor.
Jeffinho, Adryelson, Malick Fofana, Ernest Nuamah ou encore Gift Orban, la politique de recrutement de l’Olympique Lyonnais a bien changé au cours des derniers mois. Sous la direction de Jean-Michel Aulas, l’effectif des Gones était principalement composé de joueurs formés au club et de recrues habituées aux grands championnats européens pour les encadrer. Depuis que John Textor est débarrassé des contraintes de la DNCG, il est plus simple d’analyser sa méthode de recrutement et sa vision pour l’OL à moyen et long terme. Le propriétaire américain a laissé le pilotage des opérations à Matthieu Louis-Jean et à David Friio, lesquels n’ont pas hésité à débourser de grosses sommes supérieures à 10 voire 15 millions d’euros pour aller chercher Malick Fofana, Ernest Nuamah ou encore Gift Orban dans des championnats de seconde zone.
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Une stratégie de trading puisque l’objectif est clairement d’aller chercher de très jeunes joueurs à fort potentiel afin de les revendre dans un second temps à prix d’or. Une politique risquée mais très américaine selon Luc Arrondel, analyste de l’économie du sport. « C’est lié au changement de propriétaire. Les Américains sont beaucoup plus portés sur le trading depuis le mouvement du Money Ball de Billy Beane : le principe est d’essayer de trouver des joueurs qui ne valent pas cher et ont un fort potentiel sur lequel capitaliser. Un joueur, c’est un actif assez risqué. Il peut y avoir des blessures, des erreurs sur le talent d’un joueur. Je trouve assez surprenant le changement de cap de l’OL. Sur les 10 dernières années, c’est l’un des trois clubs français qui a assuré le plus de recettes sur les transferts » a expliqué le spécialiste sur Eurosport, avant de conclure.
Vive le trading, John Textor assume sa politique
« C’est un club qui s’asseyait sur sa formation, et arrivait jusqu’à présent à allier performance sportive et équilibre voire excédent financier. Il y a deux tendances actuelles dans le foot européen : l’arrivée des fonds américains, notamment à travers les fonds de placement, et la création de galaxie de multipropriétés, avec actuellement une centaine de clubs de premières divisions en Europe qui sont concernés. Lyon s’inscrit actuellement dans les deux » a lancé Luc Arrondel, analysant la méthode John Textor à l’Olympique Lyonnais. Pour le moment, les supporters sont plutôt emballés par cette méthode de recrutement et la signature récente de Gift Orban a provoqué un réel enthousiasme dans la capitale des Gaules. Seuls les résultats pourront maintenant confirmer cette bonne impression et valider de manière définitive cette méthode de recrutement.