Depuis qu'il a pris les commandes de l'OL à la fin des années 80, Jean-Michel Aulas a assisté à de nombreux derbys entre l'Olympique Lyonnais et l'AS Saint-Etienne, puisque celui de dimanche sera son 43e. Mais, lorsqu'il s'agit d'évoquer celui qui l'a le plus fait souffrir, le le président de l'OL n'a aucune hésitation et c'est la victoire des Verts dans le 100e derby de l'histoire des deux clubs. Mais pas seulement sur le plan sportif.
Une réponse que Jean-Michel Aulas justifie dans les colonnes du Progrès, expliquant que c'est surtout l'après-match, avec un célèbre face à face avec les supporters, qui avait permis d'éviter que cela tourne au vinaigre. « Le pire souvenir de derby ? Le 100ème. Sans discussion. Claude Puel était devenu l’ennemi public numéro 1. Il l’a oublié, mais je l’ai soutenu tout le temps, jusqu’au bout (…) Après la défaite, tout en prenant des notes de ce qui n’allait pas. Le préfet veut faire évacuer le stade. Je lui dis surtout pas ça, et il commence à donner des ordres, et là, je m’interpose. Je lui dis : vous n’êtes pas chez vous. Je ne veux pas que la police aille régler ce problème. Je vais aller leur parler, donnez-moi dix minutes. L’ordre d’évacuation avait été donné, et s’il avait été appliqué, on serait allé vers une rupture. L’OL aurait mal vécu la suite de son histoire (…) Au début, j’ai eu du mal à m’imposer. J’avance avec mes convictions qui sont celles d’un chef de bande. Je voulais arrêter l’irréparable. Et puis, il y a eu cette vision de la PlayStation. Cela a bien plu et elle nous a peut-être sauvé », explique, avec du recul, le patron de l’Olympique Lyonnais, dont l’image de marque auprès des supporters de l’OL est toujours aussi énorme.