Le Paris Saint-Germain est désormais bien parti pour balayer comme jamais la Ligue 1, et depuis dimanche, après la démonstration face à l'ASSE, tout le monde se demande si cette saison ne sera pas celle de tous les records pour le PSG. Grégory Coupet, qui a vécu une telle situation avec l'Olympique Lyonnais en 2006-2007, estime que l'on ne peut pas comparer ce qu'avait fait l'OL cette saison-là (champion à la 33e journée) et les résultats actuels du Paris Saint-Germain. L'ancien portier de Lyon et de Paris explique pourquoi.
« Très sincèrement, on était moins forts qu'eux du point de vue des individualités et on s'appuyait sur une grande force collective. L'autre différence, c'est que nous, à l'OL, on était six ou sept mecs de l'équipe de France, pas de stars étrangères. Ce n'est pas exactement la même chose. Nos adversaires étaient moins spectateurs. On était peut-être moins impressionnants, car on était français, tout simplement. Contre nous, les autres équipes faisaient plus “le match” que contre le PSG aujourd'hui. On sentait que les joueurs en face voulaient nous faire tomber, on sentait une envie d'en découdre. Même en 2007, avec 50 points à la trêve, la résignation de nos adversaires était davantage dans les médias. Ils ne se gênaient pas pour dire que le Championnat était plié. Mais lorsqu'ils nous affrontaient, ils essayaient de nous faire chuter. Là, contre le PSG, j'ai l'impression que les joueurs des autres équipes sont résignés sur le terrain (…) On a l'impression que toutes les équipes qui affrontent le PSG se disent : “Bon, on va faire ce qu'on peut.” Tout le monde s'est fait à cette idée. C'est assez étonnant », confie, dans l’Equipe, Grégory Coupet, un peut dépité de la tournure des événements et qui aimerait que les 19 adversaires du Paris Saint-Germain se dépouillent un peu plus chaque week-end pour tenter de faire tomber le monstre.