Comme annoncé par l'UEFA la semaine dernière, la Ligue des Champions va subir une réforme à partir de la saison 2018-2019. En effet, les quatre premiers des quatre principaux championnats (Premier League, Liga, Bundesliga et Serie A) accéderont directement à la phase de groupes.
L'un des rares avantages de cette révolution pour la Ligue 1, les clubs français ne croiseront plus la route d'un cador en barrages et sa qualifieront (en théorie) plus facilement, d'où la satisfaction affichée par Jean-Michel Aulas. Mais dans l'Hexagone, le président de l'Olympique Lyonnais, et représentant français dans l'association des clubs européens (ECA), est peut-être le seul à applaudir ce changement qui empêchera sûrement la L1 de rattraper ses rivaux à l'indice UEFA.
« On n'est pas là pour faire le procès de Jean-Michel Aulas, a réagi son homologue de l'AS Saint-Etienne, Bernard Caïazzo, dans L'Equipe. C’est toute l'autorité de gouvernance de l'UEFA qui a été bafouée par quelques individus propriétaires de clubs importants qui ont su profiter de la vacance du pouvoir. C'est un scandale sur la forme, et sur le fond cela nous désavantage complètement. Avec ce nouveau système, il faudrait qu'on gagne deux années de suite la Ligue des Champions, qu'on aille en finale de la Ligue Europa pour prendre cette 4e place aux Italiens. »
Aulas n'était pas au courant
Egalement concernée, l'AS Monaco est du même avis. « La France est la grande perdante de cette réforme, a regretté le vice-président Vadim Vasilyev. C'est triste qu'un pays aussi important n'ait aucun poids dans une telle négociation. La France n'est pas écoutée et pas entendue. Nous avons été mis devant le fait accompli. C'est très grave pour tout le football français, qui a prouvé sa faiblesse au sein des instances européennes. » Ce que confirme Aulas qui, en tant que membre de l'ECA, se dit « très pauvre et très provincial. Donc, en fait, pas informé de ce qui se passe » à l'UEFA...