Bruno Roger-Petit ne le cache dans sa chronique pour Le Figaro, les attaques qui tombent sur Yoann Gourcuff l’agacent prodigieusement. Pour le journaliste, il est évident que le meneur de jeu n’est pas dans les petits papiers de certains de ses confrères et qu’il fait souvent l’objet de critiques aussi injustes que stupides. Et BRP de prendre exemple sur l’histoire de la séance de tirs au but lors du match entre l’Olympique Lyonnais et Monaco à laquelle Yoann Gourcuff n’a pas pris part à sa demande.
« Yoann Gourcuff est accusé de désertion pour ne par avoir participé à la séance de tirs aux buts devant départager Lyon et Monaco (…) Et comme l'OL a été éliminé, c'est de la faute de Gourcuff, le déserteur (…) Désertion. Dérobade. Lâcheté. Honte à celui qui ne n'ose affronter les tirs au but. Et les procureurs de mettre Lyon en bouteille. Si Gourcuff avait tiré, la face du monde en eut été changée (…) Et d'une, il vaut mieux qu'un joueur, quels que soient son statut ou ses qualités techniques, déclare forfait au moment de l'épreuve suprême, plutôt que de l'y voir se présenter, contraint et forcé, croulant sous une pression insupportable, et justement alors en position de se planter. Et de deux, et surtout, ceux qui aujourd'hui refont l'histoire, accusent Gourcuff de désertion et de trahison pour cause de non tir au but, devraient se repasser le film du match contre le Monaco de Toulalan dans son entier. Si l'OL a pu disputer les tirs au but, il le doit à un certain... Yoann Gourcuff... Si ce dernier n'avait pas fait une entrée en jeu lumineuse, alors qu'il revient, une fois de plus, de l'une de ses blessures qui le handicapent trop, l'OL n'aurait pas été éliminé in extremis, mais bien avant. Car c'est bien Gourcuff, et personne d'autre qui a été à l'origine de l'action qui a permis aux joueurs lyonnais d'égaliser alors qu'ils étaient menés 1-0 dans les prolongations, et au bord du gouffre. Gourcuff est affecté du même syndrome que Cavani. Il n'a pas la carte. Quoi qu'il fasse, il a toujours tort (…) C’est comme ça. Ceux qui donnent la carte l'ont décidé en début de saison. Tant pis pour nous, amateurs de sublimes joueurs de football, qui continuerons de penser que le jeu de football est toujours un peu plus beau quand il est peint par des Gourcuff et des Cavani… », écrit Bruno Roger-Petit, qui sait d’avance que son combat risque d’être perdu mais qui au moins à le mérite de lancer le débat.