L'arrêt du match entre Lyon et Marseille est vécu comme un choc de plus par ceux qui suivent le football. Mais même du côté de la capitale des Gaules, on estime que l'heure est venue de faire le ménage au Groupama Stadium.
Ce matin, l’Olympique Lyonnais se réveille avec une sacrée gueule de bois, car deux semaines après le naufrage sportif de l’équipe de Peter Bosz à Rennes, c’est cette fois un naufrage tout court que le club de Jean-Michel Aulas doit assumer. L’incroyable scénario d’OL-OM met les projecteurs sur les tribunes lyonnaises, et cela même si le président rhodanien a tout de suite voulu ramener les choses à la réalité des faits dimanche soir à savoir que c’est un seul spectateur qui a lancé le projectile qui a heurté et blessé Dimitri Payet. Pour JMA, il s’agissait de dédouaner l’énorme majorité des fans lyonnais, lesquels ne sont pas « coupables » de cet incident gravissime et qui va coûter très cher à l’OL. Ce discours de Jean-Michel Aulas ne passe pas bien du tout, et Julien Huët, journaliste lyonnais qui œuvre sur Tonic Radio a vidé son sac au lendemain de ce pathétique « spectacle. »
Lyon ne peut pas éviter une remise en question
Pour celui qui suit l’actualité de l’Olympique Lyonnais au quotidien, cette agression de Dimitri Payet est l’occasion de se regarder dans la glace et de faire le ménage dans les tribunes de l’OL. « Evidemment, 95% des 56 000 personnes présentes au stade hier soir étaient venus pour assister à un grand match de foot. Mais quid des 5% restants ? Combien « d’actes isolés » quand Payet, au sol, était encore copieusement insulté ? Combien « d’actes isolés » pour chanter la Marseillaise, parfois avec le bras tendu, au milieu des incidents ? Combien « d’actes isolés » en état d’ébriété avancé ? Combien « d’actes isolés » débarquent dans leur virage avec le majeur tendu vers les Ultras adverses, enfin quand ceux-ci ont l’autorisation de se déplacer ? Combien de soirées gâchées par des “actes isolés” ? Combien de parents n’osent plus emmener leurs enfants au stade par crainte “d’actes isolés” ? STOP. Les gens qui aiment le football ne veulent plus de ces énergumènes dans et autour des stades », écrit Julien Huët, qui espère que l’Olympique Lyonnais saura saisir cette occasion pour faire le tri.