Soumis à la rude pression mise par Jean-Michel Aulas, qui veut le faire partir de l’Olympique Lyonnais, Bafé Gomis reste très discret sur son avenir. Mais dans le Monde, l’attaquant de l’OL ne masque pas qu’il a le désir de parvenir à obtenir d’ici quelques années le Bac, lui qui a repris à l’automne dernier le chemin de l’école avec des courts particuliers. Lancé très jeune dans le milieu du foot, Gomis admet qu’à l’époque il n’avait pas l’esprit tourné vers l’école.
« L'objectif peut être à l'avenir, dans deux ou trois, de passer le bac, mais je prends mon temps. Le plus important n'est pas le diplôme, mais la progression. J'ai en effet débuté en octobre à raison de deux à trois cours de deux heures par semaine. Je vois déjà l'évolution. Mon prof particulier me donne des leçons en français, en mathématiques, en culture générale, en histoire et en anglais. Apprendre ainsi n'est plus une contrainte. Je m'instruis et je prends du plaisir. L'événement déclencheur a été la naissance de mon fils en septembre dernier. J'aimerais pouvoir participer à sa scolarité, ne pas la subir, explique Bafé Gomis, qui revient sur ses jeunes années à l’ASSE. J'ai débuté à 17 ans en pro. Je n'en veux pas au club. Ils ont beaucoup fait pour moi, mais quand tu as du retard scolaire, que tu n'as pas la volonté d'étudier, c'est délicat. Il aurait fallu un prof particulier, mais mon obsession footballistique était totale. Je me rappelle d'ailleurs une phrase d'un conseiller d'orientation qui m'avait marqué : On n'en fera jamais rien s'il ne réussit pas dans le football. »