Avec l’OL, Réveillère a « ‍kiffé ‍» comme jamais

Comme beaucoup d’anciens à la rémunération trop élevée pour le nouvel OL, Anthony Réveillère a été quelque peu poussé vers la sortie l’été dernier par le club rhodanien, après 10 ans de très bons et loyaux services. Le latéral polyvalent s’est vu proposer une prolongation de contrat avec un salaire en très nette baisse, et a préféré ne pas y donner suite. Actuellement à Naples, l’international français (20 sélections) est revenu sur sa décennie à l’OL, et avoue y avoir passé des moments merveilleux, surtout au moment où le club de Jean-Michel Aulas dominait le football français, et faisait trembler en Europe. 

« L'OL avait besoin de se séparer des gros salaires pour lancer une nouvelle politique. Le président s'en est pris aux cadres avec ses mots. On le connaît... Je ne suis pas rancunier. C'est vrai que l'OL reste dans mon cœur. Quand j'ai débuté, je dribblais tout le monde. Je kiffais. Une fois pro, tu vis de ta passion. C'est extraordinaire. Mais le foot devient un métier, avec des responsabilités. Celles de tout un club. Et le vrai kif, c'est de l'exercer en prenant du plaisir. Ça a été mon cas de 2003 à 2008. C'était le pied ! Ça jouait, c‘était fluide. Quand tu as la possession de balle comme au Paris-SG, au Barça ou au Bayern, tu ne sors même pas fatigué d'un match. J'ai atteint le summum de mon métier, celui dont tu rêves gamin. J'ai été fier de me battre pour ce maillot, de faire partie des meilleurs en étant respecté en Europe. Pendant les quatre mois où je m'entraînais seul, beaucoup de supporters m'ont remercié. Tout est dit. Mon dernier match, où je portais le brassard avant de sortir sous les ovations, résume mes dix ans à Lyon », a expliqué un Anthony Réveillère cinq fois champion de France avec l’OL, et deux fois vainqueur de la Coupe de France, après 400 matchs tout rond sous le maillot rhodanien.