Le président de l’Olympique Lyonnais commence à en avoir assez des atermoiements politiques qui entourent le projet de grand stade qui doit être réalisé à Lyon dans la perspective de l’Euro 2016. Et si Jean-Michel Aulas a été patient, il hausse cette fois le ton et annonce dans le Progrès que l’OL se retirera du projet si le futur stade n’est qu’une rénovation de Gerland, comme le suggèrent certains élus.
« De toute façon, ça ne peut pas se faire à Gerland. Attention à ce que ceux qui disent ça ne se retrouvent pas dans une notion de conflit d’intérêt. Non seulement nous ne financerons pas, mais l’OL se retirerait du projet. Il y a de telles contraintes à Gerland ! A chaque match important, nous recevons un courrier du préfet à cause des risques ondulatoires. Il y a aussi un affaissement du côté de Jean-Bouin. L’architecte Albert Constantin m’a rappelé récemment que l’agrandissement à 60 000 n’était pas possible. On ne peut pas faire à Gerland la même chose que sur un stade construit ex nihilo. Les problèmes d’accessibilité sont terribles. Une station de métro ne suffit pas, il faut voir d’où arrivent les lignes, constate le président de l’Olympique Lyonnais, qui milite toujours pour son projet d’OL-Land, financé en grande partie par le club. Le Grand Stade de Décines va avoir un certain nombre d’activités parallèles, comme le stade d’entraînement, le centre de loisirs, les deux hôtels, les boutiques, la restauration, la partie immobilière. Ça mérite 50 à 75 hectares. A Gerland, il y a maintenant les universités, le parc, les zones ne sont donc plus disponibles. Décines, c’est le meilleur projet en termes d’implantation sur la zone la plus appropriée.»
Dans ce dossier, Jean-Michel Aulas a le soutien du maire socialiste de Lyon, tandis que des élus de l’UMP et des Verts s’opposent eux à ce projet pour des raisons pas toujours similaires.
