Ancienne sélectionneuse de l'équipe de France, Corinne Diacre s'est lâchée dans un entretien à L'Equipe, dénonçant notamment l'attitude de Jean-Michel Aulas et la pression subie pour mettre plus de joueuses de l'OL en équipe de France.
Jean-Michel Aulas a toujours été un personnage important du football féminin en France, puisqu’il a su faire de son équipe l’une des meilleures au monde pendant des années. Le savoir-faire est incontestable et a permis d’attirer les stars du football féminin à l’Olympique Lyonnais, avec souvent le succès à la clé. L’équipe de France en a aussi bénéficié, car il fut un temps où les joueuses lyonnaises faisaient la pluie et le beau temps chez les Bleues. Mais c’est beaucoup moins le cas ces dernières années, où l’OL est toujours bien représentée, mais plus de manière aussi importante. Et visiblement, cela a été un problème aux yeux de Jean-Michel Aulas, critiqué pour son influence néfaste auprès de la sélectionneuse nationale sur ce point précis.
Le Graët parti, Diacre n'avait aucune chance
Les Bleues s'inclinent dans cette finale de Ligue des Nations (2-0).
— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) February 28, 2024
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C’est ce que lance Corinne Diacre, ancienne patronne des Bleues et pour qui l’ex-boss de l’OL faisait clairement pression pour que des joueuses de l’OL se retrouvent en équipe de France, notamment depuis qu’il était devenu haut dirigeant de la Fédération Française de Football. « Il a eu beaucoup plus de pouvoir quand Noël Le Graët a démissionné (de son poste de président de la FFF, le 28 février 2023). Tout part de là. Le courant ne passait pas ? Dès le début, parce que je n'ai pas fait ce qu'il aurait voulu, ce qu'il attendait concernant les joueuses de son club. Moi, je dirigeais l'équipe de France. Une sélection nationale est composée d'éléments venus de plusieurs clubs. Même s'il y a de très bonnes joueuses dans ce club-là, il y en a aussi ailleurs. S’il voulait plus de joueuses lyonnaises, avec un rôle plus important ? Oui. À partir du moment où il allait prendre du pouvoir à la Fédération, je savais que mes jours étaient comptés. Après, on peut se séparer d'un entraîneur. Mais sur la manière, j'ai trouvé ça très injuste, violent, car il faut se relever derrière », a souligné Corinne Diacre, pour qui l’ancien dirigeant lyonnais désormais à la FFF a clairement oeuvré pour avoir sa tête. Il a fini par l’obtenir juste avant la Coupe du monde 2023, afin de mettre Hervé Renard en place avec un succès populaire mais toujours rien au niveau du sportif, comme c’est le cas avec les Bleues depuis des décennies.