Le président de l'OL avoue dans Sud-Ouest qu'il est plutôt satisfait que le titre perdu par Lyon aille à Bordeaux.
Dans une interview accordée au quotidien Sud-Ouest, Jean-Michel Aulas a évoqué la bataille pour le titre entre Bordeaux et Marseille. Et le président de l’Olympique Lyonnais avoue ne pas être mécontent d’avoir donné un beau coup de main aux Girondins en gagnant dimanche au Vélodrome. « J'ai eu Nicolas de Tavernost au téléphone dimanche soir après la victoire à Marseille. On a échangé quelques mots. J'ai senti beaucoup de satisfaction. Mais nous n'avons pas seulement gagné pour faire plaisir à Bordeaux ! On avait besoin de cette victoire, et nous n'avions pas apprécié certains propos émanant de Marseille », avoue le patron de l’OL qui avait eu une petite joute verbale avec Pape Diouf avant le match.
Et même s’il ne veut pas clairement l’affirmer, Jean-Michel Aulas ne sera pas mécontent si le trophée de champion de France est attribué à Bordeaux plutôt qu’à Marseille. « C'est une question délicate. Il y a tellement de sensibilité à Marseille. Mais c'est vrai, j'apprécie beaucoup les dirigeants bordelais. Il y a un respect mutuel entre nous. Quant à mon conseiller Bernard Lacombe, je ne vous fais pas un dessin, tout le monde sait où va sa préférence. Disons que Bordeaux sera un beau champion (...) Je n'oublie pas que lorsque je me suis lancé dans le foot, j'ai appris avec Claude Bez, qui était un de mes clients. C'est lui qui en 1987 m'avait conseillé d'embaucher Bernard Lacombe et Raymond Domenech. Depuis, les choses se sont peut-être un peu inversées. Nous avons abordé le football en investisseurs, tout en veillant à donner les meilleures conditions de travail pour les grands joueurs que nous voulions. Nous nous sommes basés pour cela sur un fort développement économique. Bordeaux le fait à sa façon, avec une grande stabilité et beaucoup de sérieux, sans parler du talent de Laurent Blanc. Et ça paie également, concède le président de l’OL qui en remet une petite couche sur Pape Diouf. Même si avec Jean-Louis Triaud, nous ne sommes pas toujours d'accord. Contrairement à d'autres clubs où c'est toujours « moi et seulement moi », j'ai le sentiment que nous avons toujours essayé d'oeuvrer pour faire progresser le football français dans son ensemble. »