Depuis quelques jours, Chantal Jouanno, ministre des sports, et Gérard Collomb, maire de Lyon, s’invectivent à travers des communiqués vengeurs. Chacun accuse l’autre de faire traîner le dossier du futur stade des Lumières, voyant derrière cela des manoeuvres politiciennes. L’histoire pourrait faire sourire, tant elle est caricaturale, mais Jean-Michel Aulas ne rigole plus du tout et en ce lundi férié, le président de l’Olympique Lyonnais l’a officiellement fait savoir.
« Le Stade des Lumières, projet référent de l'Euro 2016, est aujourd'hui victime d'une situation paradoxale, digne d'Ubu Roi (...) Nous assistons en somme à une représentation de ce jeu auquel enfants nous avons tous joué "je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier de nous deux qui bougera aura une tapette". Cela prêterait à rire, si ce blocage ne mettait en péril un projet exemplaire, fort du soutien des acteurs économiques, sportifs, culturels lyonnais et d'une très forte majorité de la population lyonnaise. Je ne peux donc qu'en appeler à la raison pour que l'on puisse sortir au plus vite et dès cette semaine, lors des débats au Sénat sur la proposition de loi relative à l'organisation du championnat d'Europe de football de l'UEFA en 2016, de cet imbroglio politique, qui porte préjudice à Lyon, à l'Olympique Lyonnais et à l'Euro 2016 », écrit Jean-Michel Aulas, qui prévoit toujours une inauguration de ce nouveau stade en 2013.